CUBANET

1er octobre 1999



L'autre blocus : rapprochement à un fait

HERRADUARA, le 30 septembre – Récemment l'Assemblée Nationale a tenu session pour, parmi autres choses, proclamer comme génocide l'embargo qui depuis 39 ans a été décrété par le gouvernement d'Amérique du Nord sur les relations économiques avec Cuba.

Dans les sessions de l'Assemblée, une énième fois, on a accusé les Américains de façon unanime et enthousiaste d'être les responsables absolus de la crise dans laquelle vit ce pays, Cuba, en général et en détail. Magnifiquement, généreusement, cette responsabilité, et aucune autre, ils la donnent toute entière aux yankees.

Pour un observateur méfiant, il semble que parler mal d'eux est devenu le travail duquel les meilleurs professionnels sont les politiciens créoles.

Il ne faudrait peut être pas – je me demande moi qui suis une fourmi dans cet univers d'éléphants – ne faudrait-il pas, dis-je, un peu plus de professionnalisme dans l'optique de la politique nationale ? Ne serait-il pas plus pragmatique de chercher une solution aux problèmes du pays à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur ?

Il faut penser que ce serait une bonne stratégie. En fin de comptes, a dit Marti, la politique est l'étude des intérêts publics. Pour cela il ne faut pas continuer à retarder les solutions qui affectent le peuple, surtout si celles-ci pouvaient avoir un «caractère national ».

Le problème de la terre est l'un de ceux qui demandent déjà une solution.

A Cuba il y a trop de terres négligées. Hors de service. Le marabout, comme un désert vert, prend possession de ce pays. Il avance dans toutes les directions : au bord des chemins ou dans les champs il traverse les étendues et les montagnes. Le marabout a déjà le don d'ubiquité, en profanant avec ses racines même le sol illustre des anciens campements des séparatistes. Avec le marabout enfin est morte la métaphore de qui «avance avec des pas de géants ».

L'affaire du marabout est très sérieuse, et évidemment les endroits où la contamination est la plus grande sont dans les zones appartenant à l'état. Il correspond au gouvernement de faire face au phénomène. Mettre ces terres dans les mains de familles de tradition paysanne, en supprimant auparavant l'exigence sine qua non de planter du tabac, serait une solution idéale.

Leur vendre ou leur louer des machines, pour le défrichement et l'habilitation des sols, serait aussi nécessaire.

Il serait également recommandable de leur faciliter l'accès aux fertilisants, les fongicides et à l'équipement d'irrigation.

Les faire payer ? Evidemment ! Taxes et impôts, mais leur fournir en même temps un marché libre pour leurs produits. Ce serait une décision si heureuse et prodigieuse que c'est à portée de la main, même si ca ne parait pas vrai.

Pourquoi ne prend-on pas malgré tout le taureau par les cornes ? Pourquoi ne discute-t-on même pas le problème avec envie d'apporter une solution pragmatique ? Le marabout forestier n'est-il donc pas aussi dangereux que le marabout anthropomorphique ?

Le problème du marabout a été abordé par la presse officielle, et même il a été débattu dans plusieurs instances administratives. Mais qu'a-t-on proposé ? Qu'a-t-on fait ?

Défricher les champs de marabout et les laisser dans les mains de l'état ne donne rien de plus qu'un nouveau cycle du phénomène. L'étendue de terre – de sol excellent – qui se trouve parallèle à l'autoroute entre Puerta de Golpe et Ovas, dans la province de Pinar del Rio, est une preuve aveuglante de cela, et aussi observée et commentée par tous ceux qui passent par-là.

Il y a peu d'années, avec un énorme effort matériel et humain, cette zone a été défrichée et ensuite habilitée et plantée. C'est un sol riche qui a donné et prodigué ses fruits. Toute cette étendue est aujourd'hui de nouveau pleine de marabout.

Les champs petits mais florissants cultivés par des particuliers qui sont aux alentours des localités de Ovas et Puerta de Golpe, grands producteurs de tabac et de céréales parmi autres choses, démontrent clairement que le secteur privé si produit et prend soin. Mettre dans ces mêmes mains les énormes champs de marabout d'état qui les entourent non seulement élèverait la production alimentaire – qui pour alimenter et sauver des vies n'ont pas besoin d'être yankees – mais qui en plus réduirait, par exemple, le chômage croissant, la délinquance rurale, la marginalité et la malnutrition.

Si on permettait que chaque hectare de sol cubain couvert de marabout soit défriché et planté de maïs par ceux qui doivent le faire, des paysans, alors ce qui était jusqu'à peu d'années un plat du pauvre cesserait d'être un luxe. Pourrait-on peut-être manger du maïs de marabout ?

Il faut considérer que probablement, plus qu'une loi «gringa », le marabout, le forestier comme l'anthropomorphique, tous les deux créoles, c'est ce qui bloque à Cuba aujourd'hui la génération d'emplois, d'aliments, de bien être et de progrès.

Celui ci est, le blocus du marabout.

Bien mieux que faire des lois dans l'espace sidérale, faudra-t-il brandir la hache de la taille prodigue ?


Traduction: Genevieve Tejera

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