Dimanche 14, le président de la Ligue Civique Marti a été détenu
LA HAVANE, le 15 novembre (Oswaldo de Cespedes, CPI) William Ernesto Herrera Diaz, président de la Ligue Civique Marti (LCM), a été arrêté en son domicile à laube de dimanche dernier 14, par des officiers de la police politique de Fidel
Castro, a déclaré à la CPI Aurora Pantoja Lopez, de lexécutif national de la LCM et épouse du détenu.
La détention a été dirigée apparemment pour éviter la présence du leader de la LCM dans léglise de Sainte Barbara de cette capitale, où lopposition pacifique au régime de Cuba est allée à la messe pour prier
pour le respect des droits de lhomme, de la libération de tous les prisonniers politiques, et a fait connaître un appel dirigé aux chefs détat présents au Sommet de La Havane.
Selon la source, à 5 heures 15 du matin, se sont présentés dans son logement les officiers de la Sûreté de létat (DSE) qui disent sappeler Oscar et Heriberto et qui ont arrêté Herrera Diaz.
En répondant à la question de lépouse de Herrera, les deux membres de la DSE lui dirent quils le conduisaient vers la Villa Marista (autrefois école catholique transformée en quartier national de la police politique).
Apres larrestation de son époux, Madame Aurora Pantoja (appelée Karla par quelques dissidents) a pris sa fille de 5 mois pour se diriger vers lEglise de Sainte Barbara, et en sortant de chez elle a été interceptée par un agent de la DSE (qui sest
identifié comme Maria de Jésus) qui a obligé lopposante a rentrer chez elle où elle a été sous surveillance policière pendant plus dune heure jusquà ce que la messe soit terminée.
«Karla», en janvier 1998, lorsque le Pape Jean Paul II officiait la messe sur la Place Jose Marti de La Havane, a tout d'un coup sorti une pancarte qui disait: «A bas la dictature des frères Castro», scène qui a été perpétuée
graphiquement grâce à la camera dun reporter étranger présent dans ce lieu.
La messe du dimanche 14 en léglise Sainte Barbara, à Parraga, a été avancée dune heure, et le prêtre quil la officiée nest pas celui qui la dit habituellement. Malgré cela, une vingtaine dopposants ont pu
se présenter à la célébration religieuse.
A minuit et demi aujourdhui lundi le président de la LCM a été mis en liberté, après avoir été soumis, comme il a dit à la CPI, à plus de deux heures dinterrogatoires par le dit Major Isidro et lofficier Oscar,
tous deux de la DSE.
William Herrera a été retenu dans une maison quil na pas pu identifier, endroit où un médecin est demeuré tout le temps, probablement du au fait que le président de la LCM se trouve toujours en convalescence dune ischémie cérébrale
transitoire qui la affecté le 2 novembre dernier.
Traduction: Genevieve Tejera
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