Le coup de griffe
par Néstor E. Baguer, Agence de Presse Indépendante de Cuba
LA HAVANE, mars - Rien de blesse plus que la vérité et par conséquent il y
a des régimes qui ne la tolèrent pas et prennent les mesures les plus drastiques pour
empêcher qu'elle sorte en plein jour. C'est que qui est en train d'arriver à Cuba,
c'est la raison pour laquelle le gouvernement de Cuba a fait approuver par l'Assemblée du
Pouvoir Populaire la dite Loi de Protection de l'Indépendance Nationale et de l'Economie de
Cuba, pour bâillonner la presse indépendante de Cuba.
Comme si la loi nouvelle et sans proportion était peu de chose, les médias
officiels ont commencé une campagne de diffamation des journalistes indépendants, les
nommant mercenaires, traîtres, annexionnistes, etc., et leur refusant même leur qualité
de professionnels.
Il est vrai que certains n'ont pas de titre universitaire, mais parmi la presse officielle nous
avons tant et tant d'exemples de personnes qui possèdent le diplôme issu par la Faculté
de Journalisme, et montrent un bagage culturel d'un niveau qui ne dépasse pas la primaire,
qui ne connaissent même pas l'histoire de notre patrie et les règles les plus élémentaires
de grammaire.
Lire ou écouter les oeuvres de ces messieurs est une offense pour l'intelligence et les
concepts de journalisme objectif. Ils veulent nous détruire en nous enfonçant dans la
boue de l'infamie, mais ne savent pas que toujours, après quelque temps, la vérité
s'impose, et que ce n'est pas basé sur des insultes insolentes que l'on gagne. Tout au
contraire, qui insulte le plus finit vaincu par la réalité des faits.
Non, messieurs sans reproche, nous ne sommes ni mercenaires, ni annexionnistes. Nous aimons
notre patrie, celle dont a rêvé Marti, celle pour laquelle Maceo a lutté, ou
celle pour laquelle des milliers de patriotes sont morts dans le maquis. Comme a dit Bonifacio
Byrne, nous avons seulement besoin d'un seul drapeau, celui de l'étoile solitaire. Nous n'en
voulons pas un autre, ni un rouge ni un avec des barres et des étoiles, seulement celui qui a
marché victorieusement de l'Orient à l'Occident avec l'invasion. Et nous sommes, malgré
le chagrin de certains, des journalistes professionnels, et par notre droit comme cubains, nous
continuerons à être fidèles tant à notre patrie comme aux postulats du
journalisme étique, objectif et indépendant.
L'histoire donnera son verdict.
Traduction: Genevieve Tejera
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