CUBANET

28 juillet 1999



Un Mariel à l'envers : Une solution possible

José Antonio Fornaris, Cuba-Vérité

LA HAVANE, le 27 juillet – Pendant assez longtemps le Parti Communiste, l'Etat, et le gouvernement de Cuba, ont essayé de justifier l'énorme exode qui se produit depuis 40 ans.

Récemment, le vendredi 6 juillet, le journal Granma est revenu sur le sujet et un éditorial étendu culpabilise les Etats-Unis du fait que les Cubains veuillent s'en aller de sa propre terre, et à cet effet fustige la Loi d'Ajustement Cubain, qui permet à toute personne née en cette île qui touche le territoire du grand voisin puisse rester pour résider dans ce pays.

Les dirigeants du parti, de l'état, du gouvernement, et la presse qui leur appartient, répètent toujours que "dans le monde il y a un exode permanent des pays pauvres vers les pays riches" en affirmant que Cuba n'est pas une exception. Quelques fois ils donnent des chiffres de cet exode, mais évidemment ils ne disent pas quelle est la quantité de Cubains qui ont émigré pendant les 40 dernières années, ni que quelle façon ils l'ont fait, ni le pourcentage de la population cubaine qui habite en dehors de son territoire.

Mais, pourquoi les Cubains s'en vont-ils de leur pays et avant de l'arrivée de Fidel Castro au pouvoir ils ne s'en allaient pas ? Est-il vrai que c'est pour des problèmes économiques ? Les gens se lancent-ils de forme massive à la mer en mettant en jeu leurs vies – beaucoup sont morts, on le sait bien – pour des difficultés économiques ? Est-il raisonnable de faire quoi que ce soit pour abandonner un pays où selon les postulats communistes tout est fait pour le bénéfice du peuple ?

Non ! Les gens ne s'en vont pas de Cuba pour des problèmes économiques, bien qu'il y en ait d'extrêmement graves. Les Cubains laissent en arrière leur lieu de naissance parce qu'il est impossible d'être une personne, même la cellule dans la signification la plus élémentaire de ce mot, puisqu'il est impossible d'avoir des rêves, personne ne peut faire des projets pour le présent ou pour le futur. Rien ne lui appartient, pas même la fantaisie, tout dépend du régime au pouvoir. Comme personne tu n'es rien, absolument rien.

Il est vrai que dans beaucoup de parties du monde il existe une émigration, mais dans toutes ces nations les personnes ont le droit de retourner dans leur pays. A Cuba non. A Cuba non seulement tu dois donner au gouvernement ce qui t'appartient pour pouvoir t'en aller, et lui payer en plus – en dollars – le permis de sortie, mais aussi l'Etat prend s'approprie de tes droits les plus élémentaires comme citoyen, comme personne, comme être humain.

La Loi d'Ajustement Cubain il faut la maintenir parce que c'est une manière de dire à ce peuple : tu appartiens à cet hémisphère, à ce continent, dans lequel malgré toutes les contrariétés les hommes peuvent penser à la vie.

La sortie permanente de Cubains vers l'extérieur, principalement vers les Etats-Unis, de manière appelée légale ou celle nommée illégale préoccupe beaucoup de personnes et on évalue ce problème de façons différentes. En ce moment même, quelques Cubains de Miami disent que maintenant il ne faudrait plus que personne sorte de Cuba, car de cette manière - pensent-ils – la démocratie pourrait arriver plus rapidement au pays.

Cette façon de voir les choses est valide, mais elle semble peu didactique puisque cela est dit par des personnes qui ne sont pas dans le territoire national. Mais, en plus, ceci va à l'encontre d'un droit de base pour tous et attente contre une nécessité spirituelle des Cubains.

Je crois, pour cette raison, que ceci ne va pas être possible. Il me semble qu'il serait mieux de faire un Mariel à l'envers. La Patrie appartient à tous. Ce n'est pas un délit de revenir à la terre qui nous a vu naître. Qui pourrait empêcher que des centaines de mille Cubains commencent à arriver aux cotes de leur pays de manière totalement pacifique ? Ce serait la fin de beaucoup de maux politiques desquels nous souffrons depuis des décades.

Qu'il serait bon voir sur le Malecon de La Havane des milliers de tentes abritant des cubains qui sont revenus, bien que dans beaucoup de cas ce retour soit momentané ! Ma maison est petite, mais peu abriter à plus d'un de ces compatriotes qui rentreraient.


Traduction: Genevieve Tejera

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