Un prisonnier cubain a commencé un jeûne de quarante jours
LA HAVANE, le 20 décembre (Manuel David Orrio, CPI) – Le prisonnier Lazaro Constantin Duran a commencé le 5 un jeûne d’aliments solides de quarante jours pour la libération de tous ceux qui souffrent dans les prisons cubaines pour raison de conscience et à
l’occasion du premier anniversaire de son emprisonnement, a informé à La Havane sa mère Noris Constantin après lui avoir rendu visite dans le pénitencier havanais de Valle Grande.
Lazaro Constantin a été condamné en décembre 1998 à quatre ans de prison pour un délit supposé de danger social. Or de nombreuses sources du mouvement cubain pour les droits de l’homme ont attribué cette sanction à sa
participation notable dans des manifestations contre le gouvernement de Fidel Castro, qui avaient eu lieu pendant le second semestre de cette année là.
La presse officielle a profité du passé criminel de Constantin Duran pour le présenter devant l’opinion publique non pas comme dissident, mais comme in délinquant. Cependant, parmi les opposants il y existe des témoignages sur le repentir sincère de
Constantin sur son passé, et aussi une conduite personnelle caractérisée par la décence.
Lazaro Constantin a présidé le Club d’Amis du Collège de Pédagogues de Cuba indépendant jusqu’à son emprisonnement. En ce moment, il est membre d’honneur de cette entité professionnelle, qui favorise la liberté de chaires
universitaires dans la Cuba de Fidel Castro, interdite à niveau constitutionnel.
La Coopérative de Journalistes Indépendants offre à ses lecteurs la note donnée par Lazaro Constantin à sa mère, qui elle aussi a indiqué que son fils a commencé le jeûne le 15 de ce mois, pour pouvoir profiter de l’opportunité
donnée par la visite réglementaire des familles, pour faire savoir ses intentions. Noris Constantin, en plus, pense que pendant que durera le jeûne, il lui sera difficile d’obtenir l’autorisation de rendre visite à son fils.
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Note écrite par Lazaro Constantin Duran, transcrite ci-dessous:
Aujourd’hui 15-12-99
En réclamation de la libération de tous les prisonniers de conscience contre les répressions de la part des parasites communistes.
Le jour de l’anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Lázaro Constantín Durán
(Signature) |
Note de l’éditeur – Cette petite note à la main a été sortie de la prison Valle Grande sous forme de balle (qui en argot des prisonniers politiques se réfère à une note écrite de préférence sur du papier très
fin, avec des lettres minuscules, qui s’enroule de manière très petite, est recouverte de Nylon, qui avec la chaleur d’une allumette rend le papier écrit hermétique et est sorti clandestinement du pénitencier ou bien sous la langue, ou à l’intérieur
d’un tube de dentifrice, ou d’un déodorant, parmi autres)
Traduction: Genevieve Tejera
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