En action la plaisanterie populaire sur le cas de lenfant naufragé
LA HAVANE, le 15 décembre (José Antonio Fornaris, Cuba-Vérité) «Papa, arrête tant dhistoires et attend le colis. Eliancito». Cest lune des nombreuses blagues qui, en relation avec lenfant naufragé que le
gouvernement de Cuba réclame furieusement, sentendent à La Havane ces jours-ci.
Parmi les nombreuses choses qui sous forme dhistoires drôles se racontent sont que larrivée dElian est retardée parce quil doit venir en bateau et quil apporte trop de bagages.
On dit également quon prépare une brigade pour ramener lenfant, et que la liste de ceux qui en font partie est déjà de plusieurs centaines de mille. De cette manière on fait allusion au fait que tous resteraient aux Etats Unis.
Ce samedi dernier on commentait dans la rue que le titre du film que la Télévision Nationale allait programmer était «Eliancito au pays des merveilles.
On dit aussi quil y a beaucoup denfants disposés à changer de place avec Elian.
On envoie aussi en vers rimés un message au petit naufragé formulé ainsi: «Eliancito, no regreses, que te queda un año de leche» (ne rentres pas, il te reste une année de lait) (le lait à Cuba est suspendu aux enfants à partir de sept
ans).
Un autre met en évidence un désir assez généralisé à Cuba: «Elian amigo, llévame contigo». (Elian mon ami, enmenes-moi avec toi).
De cette manière la plaisanterie populaire a incorporé en elle tous les galimatias que le gouvernement de La Havane réalise pour que le petit Elian soit renvoyé à lîle.
Dautre part, aussi à niveau de rue, on commente que cest une folie totale ce que lon fait pour réclamer le retour dElian Gonzalez, parce que les manifestations populaires totalement organisées par le gouvernement coûtent des millions de pesos au
pays.
Un investisseur étranger a commenté à Cuba-Vérité que «ce quun pays ne produit pas pendant un jour, ne se récupère plus». «Cela dit-il est comme leau dune rivière qui nest jamais la même,
le pire cest que leau de la rivière coule toute seule».
Une autre personne, à laquelle jai demandé son opinion sur la manière avec laquelle le gouvernement essaie de trouver une solution au cas dEliancito, a déclaré que: «on donne beaucoup darguments sur le droit des pères sur leurs
enfants et malgré cela on emmène les élèves à des manifestations sans consulter les parents».
Dautre part, presque une semaine après le début des manifestations en face du siège diplomatique des Etats Unis avec la consigne de: «libérez Elian!». Et après avoir affirmé que les protestations commenceraient dans tout le pays jusquà
ce que le petit naufragé soit rendu, il semble que celles-ci se soient calmées, que bientôt elles disparaîtront, bien que pour le moment on nait donné aucune justification publique.
Pour leur part, quelques-uns considèrent que le cas Elian est lune des erreurs politiques les plus invraisemblables que Fidel Castro ait commise en presque 41 an de pouvoir, bien que le résultat peut-être pour son mandat ne soit pas perçu de façon immédiate.
Traduction: Genevieve Tejera
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