CUBANET

15 décembre 1999



Qui sont les destructeurs des livres donnés par l’Espagne?

Maria Elena Rodriguez, Cuba-Verité

LA HAVANE, le 9 décembre – La publication de l’information comme quoi les livres dont l’Espagne a fait cadeau en septembre dernier ont été les uns enterrés, les autres brûlés et le reste transférés dans des camions depuis le siège du Pouvoir Populaire dans la municipalité Cerro, parait-il vers les dépotoirs de cette capitale, a eu quelque impact sur les dirigeants de cette entité, qui le 25 novembre dernier ont dit à leurs travailleurs: «Au sujet des livres, vous n’avez rien vu».

Malgré cela, les fonctionnaires paraissent oublier que les restes de ces textes sont toujours enterrés dans le jardin du Pouvoir Populaire.

Comme il est de coutume à Cuba, après que le quotidien espagnol ABC ait publié le 21 novembre l’information sur la destruction de ces livres, l’orientation de «silence» est descendue avec précipitation des étages supérieurs – entendez par-là la nomenclature du Parti Communiste en coordination avec le Département de Sûreté de l’Etat (DSE) – jusqu’à arriver à la mairie du Cerro.

La destruction de ces livres ne surprendrait pas les lecteurs si l’on tient en compte la conduite sociale des employés d’état liés au cas. L’information est arrivée à Cuba-Verité procédant de sources proches des impliqués, lesquelles préfèrent garder l’anonymat par crainte de représailles à leur encontre.

Par exemple, on murmure que Roger Chiong, président du Pouvoir Populaire du Cerro, a «résolu» une maison bien meilleure pour la dirigeante du personnel que celle qu’elle occupait auparavant. Malgré cela, c’est vox populi parmi les résidents de cette municipalité que Monsieur Chiong fait dire qu’«il n’est pas là» quand un électeur se présente à son bureau pour présenter une plainte au sujet du logement.

D’autre part, on a pu savoir que Jorge Casamichana, chef de la dépendance interne, pour raisons de travail a été assigné une automobile soviétique de marque Lada qui se trouve presque toujours à l’arrêt pour panne et dont le quota d’essence est utilisé par ce dirigeant communiste pour des fins particulières.

De la même façon, on a su que Nelson Cordoba Pita, chef de service avec libre accès au magasin de ravitaillement et chargé en même temps du magasin de confiscations, a récemment fait construire une maison de deux étages dans un terrain d’état duquel on a enlevé un buste de José Marti, et malgré la dite «période spécialeen temps de paix» avec lequel le régime de La Havane essaie de justifier les restrictions dont souffre la population. La résidence actuelle de ce «dirigeant administratif» peut être vue à l’intersection des chaussées du Cerro et 10 Octobre, endroit connu comme Esquina de Tejas.

Monsieur Cordoba, que l’on appelle avec le surnom de «la vache sacrée», est à ce poste depuis de nombreux gouvernements municipaux du à sa relation avec la Quatrième Unité de la Police Nationale Révolutionnaire et avec les chefs supérieurs de cette dépendance du Ministère de l’Intérieur.

Mais, pendant que des milliers et des milliers de Cubains entassés dans les asiles populaires attendent depuis des dizaines d’années qu’un logement devienne libre pour avoir un toit décent où habiter, le fonctionnaire Cordoba a un autre logement à San Francisco de Paula, localité de la municipalité de San Miguel del Padron de la capitale.

On a pu aussi savoir que Cordoba emploie quatre individus au Pouvoir Populaire du Cerro qui en réalité servent à réparer les automobiles qui s’achètent en mauvais état, et qui ensuite vont au siège de la mairie municipale pour le bénéfice de toutes les parties. On assure que Cordoba est le chef de cette «affaire». Comme conséquence de ces «transactions automotrices» les sources assurent que la délinquance municipale est bien reçue dans le bâtiment du Pouvoir Populaire du Cerro.

De plus les informants ont expliqué comment les produits saisis par la police, et qui doivent être sous la garde de Cordoba dans le magasin qui correspond à cela, apparaissent dans la documentation de cette entité du gouvernement comme redistribués dans les salles-à-manger et autres installations de la municipalité lorsqu’en réalité ils sont soustraits et transportés dans les véhicules des dirigeants du gouvernement du Cerro et de ses amis qui, comme ils ont la condition de «dignes de confiance» pour leur affiliation communiste, ne sont ni fouillés ni arrêtés par le gardien du parking.

C’est tout pour le moment, ce sont quelques aspects en relation avec la conduite sociale des principaux personnages impliqués dans la destruction des livres donnés par l’Espagne.


Traduction: Genevieve Tejera

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