S.O.S. d'Elian Gonzalez Brotons
Tania Diaz Castro, Groupe de Travail Decoro
LA HAVANE, décembre – En ce moment le Gouvernement de Cuba est de nouveau monté sur le ring dans le but de boxer avec les Etats Unis en réclamant le retour d'un mineur, survivant d'une embarcation dans laquelle se trouvaient 14 personnes et qui a chaviré en
arrivant aux côtes de Floride. Malgré cela, sans savoir ce qui pourrait lui arriver, l'enfant Elian Gonzalez Brotons s'amuse avec des jouets qu'il n'a jamais rêvé avoir, avec sa famille maternelle à Miami.
Pour prendre parti dans cette affaire il faudrait penser aux adversités auxquelles devrait faire face le petit naufragé si des forces majeures le renvoyaient à Cuba. En premier lieu, un manque d'aliments indispensables à son développement, que subit tous les
enfants du peuple. Le père d'Elian, par exemple, doit recevoir à Cuba un salaire équivalent à quinze ou vingt dollars par mois, en faisant subsister avec ce montant misérable une épouse, des parents et un enfant en bas âge.
Il faut penser en plus que dans moins d'un an Elian ne pourra plus boire de lait, parce que le gouvernement cubain, celui même qui réclame par de tristes shows de rue d'un niveau de sonnailles officielles, effacera de son livret le litre de lait qui lui appartient. Quelque chose de
fondamental pour sa santé. Il faut aussi mentionner les problèmes extraordinaires auxquels Elian devra faire face en ce qui concerne «l'école aux champs », où, encore petit, il devra couper l'herbe, ramasser des légumes, pour arriver en classe
demi-endormi et mal nourri. Analyser que comme conséquence logique de la réalité cubaine, Elian se convertira en dissident et que pour autant, comme tout dissident à Cuba, il sera réprimé, frappé, incarcéré et exilé par le régime.
Malgré cela, le gouvernement du pays où il a vécu déchaîne des hystéries pour des avantages politiques, pour une meilleure consolidation du pouvoir, pendant qu'Elian s'alimente à Miami comme il ne pourra jamais le faire à Cuba.
J'ai des raisons pour écrire ce S.O.S. d'Elian. Je suis mère de trois enfants. Mon fils a souffert de détentions et de prison à Cuba pendant son adolescence. Aujourd'hui il est devenu chef d'entreprise à réussite aux Etats-Unis. Ce qui veut dit que si
Elian arrivait à être un homme faisant preuve d'initiatives, il n'aurait jamais de futur ici dans son pays.
Et en dernier lieu, pour prendre une décision juste sur ce cas, il faudra prendre en compte la volonté d'une morte sa mère, qui avant de sombrer dans les profondeurs de la mer a mis son petit garçon sur un pneumatique pour qu'il se sauve et puisse arriver à la
liberté.
Traduction: Genevieve Tejera
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