Succès de la manifestation pour réclamer les libertés à la Havane
LA HAVANE, le 5 décembre (Amarilis Cortina et José A. Fornaris, Cuba-Verité) – Une marche pacifique, silencieuse, pour réclamer la liberté des prisonniers politiques et le respect des droits de l’homme a effectuée hier samedi dans la matinée.
Quelques 60 opposants de diverses organisations ont parcouru le trajet compris entre les églises de Sainte Barbara et Saint Edouard, environ douze pâtés de maisons, dans le quartier de Parraga.
La marche avait été convoquée par le groupement Frères Fraternels, son président, Benancio Roberto Rodriguez a été arrêté par la Sûreté de l’Etat la nuit de vendredi.
On a également arrêté à son domicile Ileana Gonzalez, et aux alentours de l’église de Sainte Barbara, Maritza Lugo et Marcos Lazaro Torres, présidente en fonctions du parti 30 Novembre «Frank Pais» et son coordinateur national,
respectivement, avec Secundino Lugo père de Maritza, qui récemment s’est déclaré paysan indépendant dans une assemblée de l’officielle Association Nationale de Petits Agriculteurs.
D’autres personnes ont été empêchées de sortir de leur domicile pour qu’elles ne puissent pas assister à la marche, comme William Herrera, président de la Ligue Civique Marti, auquel on a confisqué sa carte d’identité, pendant
que quelques-uns ont été arrêtés en descendant de l’autobus lorsqu’ils s’acheminaient vers l’église, comme Graciela Concepcion et Ramon Alfaro Gutierrez, du Collège de Pédagogues.
La marche, qui a commencé vers les 11 heures du matin, a été couverte sur tout le parcours par la presse étrangère accréditée à Cuba, pendant que la Sûreté de l’Etat, en grand nombre surveillait avec attention le déroulement
de la manifestation pacifique.
Ces deux journalistes de Cuba-Verité ont été suivis par deux agents de la Sûreté de l’Etat sur le trajet de retour.
Ce 4 décembre la fête de Sainte Barbara a réuni des centaines de fidèles qui ont entendu l’homélie du père Elpidio Lopez, de l’église de la Charité de Cobre, qui a exprimé que «le monde ne peut pas être changé
avec la haine ni les persécutions, seulement avec l’amour».
Plusieurs des opposants qui ont participé à la marche ont déclaré que cette activité établit un jalon dans l’évolution des revendications démocratiques à Cuba, puisque jamais auparavant rien de semblable n’avait été
possible.
Traduction: Genevieve Tejera
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