Les Cubains discutent du cas du petit naufragé
LA HAVANE, le 2 décembre (Raul Rivero, Cuba Press) La situation du petit Elian Gonzalez, survivant dun naufrage cette semaine dans lEtroit de Floride, commence à être sujet de discussion parmi les Cubains et donne parmi la population des opinions différentes.
Emeterio Hernandez, un retraité du secteur des communications, consulté par Cuba Press a dit que le père dElian qui réside dans la ville de Cardenas, province de Matanzas est en droit de réclamer lenfant et de finir son éducation.
«Si on la emmené sans son consentement, il doit lutter pour le ramener chez lui, et se charger de tout» - a-t-il ajouté.
Dautre part, Dolores Aguirre, maîtresse de maison de Marianao, pense que si le désir de la mère du petit garçon décédée pendant lépisode tragique était de le sortir de Cuba pour quil ne soit pas élevé
ici, il faut respecter cette volonté et le laisser avec sa famille qui habite Miami.
Je ne crois pas, a-t-elle ajouté quun juge étranger puisse décider du destin de lenfant, cest un problème de famille, ni les juges ni les gouvernements doivent se mettre dans laffaire. Je ne sais pas pourquoi il faut linclure dans
la politique.
Un autre retraité, qui a refusé de sidentifier, a dit quil lui semblait être une histoire de fous de responsabiliser le gouvernement américain de laffaire. «Les gens ne sen vont pas de Cuba pour la loi dajustement cubain quil y
a là-bas, mais pour le désajustement qui existe ici. Cest ce qui fait que les gens risquent leur vie et quelquefois la perdent pour laisser derrière eux un cauchemar et faire sortir leurs enfants».
Ovidio Peralta, travailleur pour son propre compte, croit que lenfant doit rentrer avec son père et ses grands-parents. «Peu importe ce que pensent politiquement ceux de Miami ou ceux de Cardenas, le problème cest quils vont faire du tort à lenfant
qui est victime dune situation. Ce qui est important cest quil rentre chez lui avec les gens qui lont élevé et que lon fasse quelque chose pour que ce phénomène ne se reproduise pas et que la famille cubaine continue à être divisée
et endeuillée».
Traduction: Genevieve Tejera
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