La liberté
conditionnelle est refusée à un prisonnier politique en grave état
de santé
HOLGUÍN, le 21 mai (www.cubanet.org) - Le prisonnier politique Julio
César Morales González, 34 ans, incarcéré dans la
prison provinciale de Holguín, qui purge une peine de 15 ans de
privation de liberté pour les délits supposés de
sabotage, propagande ennemie et outrage à la personne du comandant en
chef, a vu se refuser les bénéfices de la liberté
conditionnelle, auxquels tous les reclus ont droit.
"A Holguín ils m'ont dit que les papiers de Julito se trouvent
à La Havane", a déclaré la mère du
prisonnier, Rosaida González, qui a ajouté : "Je suis allée
à La Havane et ils m'ont dit que les papiers se trouvaient à
Holguín. Ils me trompent toujours pour me faire souffrir ainsi que mon
fils".
Morales González est depuis 10 ans dans des cellules, des 15
auxquelles il a été condamné, et il a déjà
fait le temps exigé pour considérer sa liberté
conditionnelle, selon la loi pénitentiaire.
"Ils le tuent peu à peu et ses nerfs vont très mal",
a ajouté madame González. "Pendant la visite du mois
d'avril j'ai été comme folle quand je l'ai vu, il pesait moins
de 70 livres. Il a enlevé sa chemise devant tout le monde et les gens
se mettaient les mains sur les yeux car il ressemblait à un cadavre.
Il a crié à haute voix qu'ils le tuent d'un bon coup et non pas
peu à peu, comme ils le font. Ils lui donnaient 13 médicaments
par tour pour les nerfs ; 6 tirotisina, 3 benadriline, 2 nitrazepán et
amitrifiline. Je me suis plainte aux autorités du pénitencier
et ils m'ont dit qu'un médecin de la prison nommé Ricardo
l'avait évalué et a dit Julio César était en
parfait état de santé. J'ai demandé qu'on me laisse
amener un médecin de dehors pour qu'il s'en occupe et pouvoir croire à
ce qu'ils me disent. Et ils m'ont informé que ce ne pouvait pas être."
Et a conclu Rosalía González: "La seule chose que je
veux c'est qu'on me donne ce qui me reste de mon fils, il est en danger de
mort et ils ne veulent pas lui donner la liberté conditionnelle qui
lui correspond. J'ai rendu responsable et je rend responsable, j'ai accusé
et j'accuse le Ministère de l'Intérieur de la santé
physique et mentale, ainsi que de la sécurité de mon fils Julio
César Morales González". cnet/16
Traduction: Genevieve Tejera
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