Détentions
rapportées et questions sans réponse
LA HAVANE, le 21 mars (www.cubanet.org) - A mesure que passent les heures
augmente la liste d'opposants pacifiques au gouvernement et de journalistes indépendants
détenus par les autorités de l'Ile, pour le délit présumé
de complicité dans la conspiration supposée organisée par
monsieur James Cason, Chef du Bureau d'Intérêts des Etats-Unis à
Cuba. Tous savent comment et quand a commencé ce processus répressif.
Personne ne sait comment il terminera.
Avec des manières de procéder inusuelles dans ces opérations,
la crainte s'empare de tous les opposants, journalistes, leurs familles et amis.
Qui sera le prochain ? Comme les combattants pacifiques qu'ils sont, ils
attendent chez eux le moment fatal qui commence une épreuve digne du
martyr. Il n'y a pas de résistance à la détention, car tous
savent que ces moments font partie de ceux qui doivent vivre après avoir
accepté le compromis, et ils assument avec dignité et orgueil.
Aucun opposant ou journaliste n'est passé à la clandestinité,
ni est allé à une ambassade latino-américaine pour demander
un asile mérité.
Mais par contre, il y a la crainte. Crainte de ce qui vient, cas jamais
auparavant pendant plus de deux décennies on n'avait vu une telle répression.
Et personne ne peut prévoir les soubresauts d'une bête sauvage
blessée et traquée.
Pourquoi cette répression féroce ? Une complicité avec
la conspiration supposée est ce qui est allégué, mais
qu'est-ce qui a motivé la découverte d'une conspiration qui n'est
ni nouvelle ni inconnue ? Il n'est pour personne un secret que les opposants et
journalistes se sont réunis avec des représentants de
gouvernements étrangers et des personnalités qui ont visité
le pays, non seulement des Etats Unis, mais aussi d'Europe et d'Amérique
Latine. Qu'ils reçoivent de l'aide matérielle n'est pas un secret,
comme les organisations adeptes de Castro l'on reçu de lui et non pas
pour lutter pacifiquement comme le font celles d'ici. Qui a-t-il sous cette
pointe colossale de l'iceberg?
La piste il ne faut pas la chercher en dehors de la Note Officielle divulguée
le mardi 18 mars dans le Journal National de Télévision: "On
ne peut pas attendre de generosite et de tolerance de la Revolution quand nous
sommes temoins de faits aussi brutaux et repugnants que le traitement cruel et
sans pitié auxquels sont soumis cinq compatriotes heroiques qui..."
Y aura-t-il une solution ? Cela dépend de ceux qui dirigent les fils
du pouvoir Castro voudra, tôt ou tard, un échange. Les espions
castristes pour des lutteurs pacifiques cubains.
Pendant ce temps, les détenus souffrent déjà dans leur
propre chair les rigueurs de la prison, leurs familles l'absence cruelle et
injustifiée, et ceux qui attendent remplis de crainte leur détention
prochaine et présumée, pour allonger la liste et rendre plus
humiliant l'échange comme solution.
A partir de maintenant se développera un processus qui peut amener un
nouvel équilibre. De comment deviendront les parties dépendra de
l'habilité et de la maîtrise politique de ceux qui prennent les décisions.
Pourvu que le sens commun et la sagesse s'imposent.
Traduction: Genevieve Tejera
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