Des voisins
souhaitent la bienvenue à un dissident libéré
LA HAVANE, le 9 mars (Ernesto Roque / www.cubanet.org) - "Je n'ai
jamais espéré la réception que m'ont donnée mes
voisins, y compris ceux qui sont inconditionnels du gouvernement. Beaucoup se
sont intéressés à ma santé et mon état d'âme",
a indiqué par téléphone Virgilio Marante, l'un des trois
dissidents détenus avec le docteur Oscar Elías Biscet qui ont été
mis en liberté vendredi dernier.
Marante ajoute : "Les jours où j'ai été en prison
ont réaffirmé ma conviction de que nous devons continuer avec
notre lutte pacifique (...) Un grand merci à tous les journalistes qui étaient
au courant de notre situation, merci à nos frères de l'exil, pour
nous transmettre foi et confiance (...) merci, merci mille fois à tous".
A 10 heures du soir vendredi 7 ont été libérés
les prisonniers Virgilio Marante Guelmes, Raul Arencibia Fajardo et Orlando
Zapata Tamayo, qui étaient incarcérés depuis le 6 décembre
dernier, avec le docteur Biscet pour avoir tous participé à un
cours sur les droits de l'homme, dans le logement de Arencibia. Les activistes
ont été mis en liberté sans qu'on leur donne d'explication,
bien qu'ils soient restés en prison 91 jours.
Pour sa part, Olga Echevarria, épouse d'un autre des dissidents libérés,
Raúl Arencibia, a dit : "Je suis très contente, je n'ai
jamais pensé qu'il allait frapper à la porte à ces heures
de la nuit. En l'embrassant j'ai pensé à Biscet, qui jusqu'à
cette date est toujours dans la prison de grande sécurité
Combinado del Este."
Orlando Zapata Tamayo, troisième des prisonniers libérés,
a déclaré : "A ma sortie de la prison de Guanajay, j'ai dit
vive les droits de l'homme, vive la Fondation Nationale Cubano Americaine et
liberté pour les prisonniers politiques. Pour mes geôliers cela
n'est rien de nouveau puisque pendant mon incarcération j'ai toujours crié
plusieurs devises".
Et Zapata ajoute : "'Ne pensez pas que j'irai chercher un visa comme
refugié politique pour les Etats-Unis', ai-je dit à deux officiers
des prisons qui observaient comment je m'habillais avec mes vetements de civil.
'Peut-être demain je serai de retour ici, parce que ce que je sortirai
chercher c'est une bougie pour continuer à demander la liberté
sans exil pour les prisonniers politiques'".
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
CubaNet ne demande pas l'exclusivité à
ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à
condition que Cubanet soit mentionné en référence. |