Un officier de
la Sûreté reconnaît que l’on torture "involontairement"
un activiste aveugle
CAMAGÜEY, le 9 septembre (Normando Hernández, CPIC /
www.cubanet.org) - L’officier du Département de la Sûreté
de l’Etat (DSE) Carlos Urgellés a reconnu que l’on torture "involontairement"
l’activiste Juan Carlos González Leiva, qui est non voyant et est
incarcéré depuis le 4 mars au centre de detention de Pedernales,
situé dans la province cubaine de Holguín.
Leiva a révélé à son épouse Maritza
Calderín Columbié que l’officier Urgellés lui a indiqué
que la torture était réelle mais involontaire.
Un reclus avec des problèmes mentaux pénètre dans la
cellule de l’activiste aveugle, lui vole ses affaires et le menace. La
direction de Pedernales est au courant du problème et ne fait rien pour
le solutionner, malgré les nombreuses plaintes présentées
par González et sa famille.
"Le prisonnier qui harcèle mon époux s’appelle Julio
Rodríguez, il a été condamné à dix ans de
prison pour vol et pénètre dans la cellule de Juan Carlos chaque
fois qu’il le veut", a précisé madame Calderín.
La seule réponse des autorités du Ministère de l’Intérieur
aux plaintes réitérées de González et de sa famille
a été donnée à celle-ci par le chef de la police
politique de la province de Holguín, quand il lui a indiqué que
Rodríguez est un reclus qu’ils avaient demandé à la
prison "pour qu’elle aide Juan Carlos González Leiva, pour sa
condition d’aveugle".
"Nous les membres de la famille de Juan Carlos (González Leiva)
sommes très préoccupés pour son intégrité
physique, surtout maintenant que l’officier Urgellés reconnaît
qu’on le torture", a averti Calderín.
Le non voyant González, 37 ans, est président de la Fondation
Cubaine des Droits de l’Homme. Il a été incarcéré
avec sept autres activistes et deux journalistes indépendants au milieu d’une
protestation pacifique effectuée le 4 mars, jour où des agents du
DSE et des paramilitaires ont frappé le journaliste Jesús Álvarez
Castillo, de l’agence Cuba Press.
Traduction: Genevieve Tejera
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