Lodyssée
des femmes enceintes cubaines
Claudia Márquez Linares, Grupo Decoro
LA HAVANE, octobre (www.cubanet.org) - Haydée est enceinte de cinq
mois. A 32 ans elle a décidé de concevoir son premier enfant et,
bien quelle soit infirmière, elle narrête pas de
demander à celles qui ont déjà eu loccasion dêtre
mères si mettre au monde est paisible. Mais dautres préoccupations,
en plus de comment sera le jour de laccouchement, occupent son esprit.
Comment obtenir les affaires pour le bébé si entre son mari et
elle narrivent pas à 20 dollars de salaire par mois ?
Les paniers pour bébés les plus dignes déloge
pour leur beauté et créativité, peuvent seulement se
trouver dans les shopings. De somptueuses voitures, petites chaussettes de
toutes les couleurs, de leau de Cologne, du talc, les couches jetables,
des biberons et des jouets sont habituellement exposés dans les vitrines
en dollars de la capitale.
Malgré cela, quand une femme enceinte arrive à un magasin détat
pour acheter ce qui lui "correspond" avec son carnet de rationnement,
elle se déprime. "Ce magasin est une misère, on ne nous donne
rien qui puisse servir. Leau de Cologne est de lalcool pur, le savon
de toilette de bébé il vaut mieux le prendre pour laver, il sent
très mauvais. La toile antiseptique il ne la vendent pas jusquaux
38 semaines de gestation. Cest un désastre", affirme Norma,
une jeune femme enceinte de 32 semaines qui a du payer dix dollars pour le
matelas du futur berceau de son bébé.
Quand on leur demande pourquoi le gouvernement attend autant pour attribuer
la toile antiseptique pour les couches, quelques vendeuses affirment que cela se
doit à que si la femme enceinte perd lenfant pendant la grossesse,
on ne lui vend pas la toile pour rien.
La désolation est reine dans les magasins pour bébés où
on achète en monnaie nationale. Ce sont des établissements décolorés
dans lesquels de vieilles poupées en matière plastique, quelque
petite chaussure et les célèbres eaux de Cologne alcoolisées
dégoûtent la femme enceinte la plus optimiste du monde. Surtout
quand elles comparent avec les offres variées des magasins "dollarisés".
Pour Yoslaine, enceinte de sept mois, la question a été pire.
Etant certaine que lheure de laccouchement nétait pas
encore arrivée, elle na pas acheté au marché noir la
toile antiseptique. Elle a accouché dun garçon à sept
mois qui a été la surprise de toute la famille, et surtout du père,
qui a du se mettre à courir dans toute la ville pour chercher des
vendeurs de couches "illégales".
"Elle a eu confiance et regarde ce qui nous est arrivé. Grâce
à Dieu quelques amies nous ont fait cadeau de couches et de langes des
grands pour le berceau, et lenfant va bien, cest ce qui est le plus
important. Jai du payer 20 pesos pour chaque couche à une vendeuse
clandestine de la municipalité du Cerro", commente le père.
Létat cubain vend 9 mètres de toile antiseptique quand
la femme enceinte arrive à 38 semaines. En plus, deux savonnettes pour bébé
pendant la gestation et trois pendant la première année de vie du
bébé; une eau de cologne pour enfants pendant la gestation et une
après lacouchement. En plus : deux paires de chaussettes et 6
combinaisons de bébé. Les berceaux coûtent sur le marché
noir 15 dollars ou 300 pesos.
Traduction: Genevieve Tejera
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