Des
fonctionnaires des Etats-Unis font des investigations sur les violations des
accords migratoires
LA HAVANE, le 23 octobre (Héctor Maseda, Grupo Decoro /
www.cubanet.org) Des fonctionnaires de la Section dIntérêts
dAmérique du Nord à La Havane (SINA) se sont réunis à
Caibarién, province de Villa Clara, avec des membres de lAssociation
Nationale de Balseros Paix, Démocratie et Liberté pour faire des
investigations sur de présumées violations des accords migratoires
entre les gouvernements de Cuba et des Etats Unis dAmérique.
Les fonctionnaires de la SINA sont allés à Caibarién
pour accéder à la demande qui leur a été faite par lAssociation
Nationale de Balseros pour quils confirment ces violations de la part des
autorités cubaines dans cette région du pays.
Monsieur Cason, représentant du gouvernement américain à
Cuba et madame Kathleen List, coordinatrice des réfugiés, se sont
réunis le 3 octobre avec une vingtaine de membres de lassociation
en question.
Margarito Broche, président de lAssociation Nationale de
Balseros, a exposé aux fonctionnaires de la SINA les principaux mauvais
traitements dont souffrent environ 25 balseros rapatriés, qui résident
dans cette municipalité de Villa Clara.
"Parmi les principaux actes arbitraires du gouvernement cubain sont limposition
damendes dont le montant oscille entre les trois et neuf mille pesos
(entre 115,38 et 346,15 dollars au taux du change en vigueur, dans un pays où
le salaire moyen mensuel ne dépasse pas 10 dollars), des détentions,
des convocations policières et des fouilles domiciliaires, confiscation
de biens matériels, séquestrations et catapultage (libération)
dans des endroits distants, agressions physiques et psychiques, abus de pouvoir
et de force de la part des agents répressifs et des fonctionnaires détat,
en plus de la tenue de jugements sans les garanties de procédures adéquates,
des pétitions fiscales de jusquà neuf ans de prison et des
sanctions fermes qui frisent les cinq ans de privation de liberté",
a déclaré Broche.
Les fonctionnaires américains se sont intéressés au cas
des frères Noa, qui avec 80 pêcheurs, ont effectué une
protestation publique le 12 juillet en face du siège du gouvernement
municipal, pour exiger à cette institution quelle suspende les
contrôles arbitraires imposés à ces travailleurs maritimes.
Les frères Noa ont été menacés de 15 ans demprisonnement.
Dautres balseros rendus par les autorités américaines
qui ont donné témoignage devant les fonctionnaires de la SINA ont été
:
Maurén Yunieski Jiménez, rapatrié de Guantánamo
en 1995, qui a signalé : "Je nai pas la possibilité dêtre
employé, et le comble est que lEtat ma confisqué un
atelier artisanal de briques sans mindemniser un centime".
Osmani Broche Noa, étudiant de pré-universitaire, qui a signalé
: "Jai été expulsé de mon centre détudes
pour le délit detre balsero. Mon frère Elier a reçu
une amende de trois mille pesos pour pêcher à lintérieur
de la baie".
Dautres cas analysés pendant la réunion ont été
ceux de Margarito Broche et de son épouse María de la Caridad Noa
González, qui ont souffert de vexations et de harcèlements
constants de la part de la police politique, que vont des séquestrations
pendant des heures et des libérations dans des endroits distants de
dizaines de kilomètres de leur logement, jusquà la
confiscation de biens meubles.
On a aussi considéré la situation douloureuse dans laquelle se
trouvent sept jeunes nés dans cette localité qui abandonnèrent
le territoire national le 14 septembre et desquels on na encore aucune
nouvelle. On présume que le pire leur est arrivé pendant la
traversée maritime dans le Golfe du Mexique. Quelques-uns dentre
eux avaient été jugés quelques jours auparavant dabandonner
le pays, accusés dun vol présumé avec usage de la
force, comme a indiqué un autre des inculpés, Humberto González
Guedes, sanctionné à cinq ans de prison.
De plus, lAssociation Nationale de Balseros a donné aux
fonctionnaires de la SINA une cassette enregistrée avec le témoignage
de 17 autres membres de cette organisation, pour quelle soit présentée
comme preuve des violations de la partie cubaine des accords migratoires entre
les gouvernements des deux pays, quand ceux-ci tiendront leurs prochaines
conversations officielles sur le sujet.
Traduction: Genevieve Tejera
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