CUBANET

28 novembre, 2002



Nuit havanaise

Lucas Garve, CPI

LA HAVANE, novembre (www.cubanet.org) - La célèbre nuit havanaise qui autrefois a valu à la capitale cubaine l’appellation de Paris d’Amérique, aujourd’hui n’existe pas. Les rues et les places dans la pénombre et presque vides donnent une atmosphère un peu fantasmagorique à la ville autrefois pleine de vie et de rythmes.

Uniquement, quelques pôles d’attraction liés au tourisme ne s’endorment que tard dans la nuit. Et seulement jusqu’au début de la nuit, des endroits du centre de la capitale montrent l’activité de personnes qui essaient d’obtenir un moyen de transport pour rentrer chez elles.

Cela arrive aux alentours du Capitole havanais. A côté de l’intersection de Prado et Dragones, le Parc de la Fraternité languit dans la pénombre. De l’autre côté, un îlot entre les chaussées de Monte et Reina sert de point d’embarquement à des passants qui se dirigent vers des zones des banlieues havanaises. Là exactement, un groupe de femmes à peine sorties de l’adolescence exhibent la dernière fournée des prostituées havanaises du nouveau millenium.

Elles sont jeunes, très jeunes, bien que l’on puisse trouver parmi elles quelques-unes qui ne le sont pas autant. A cet endroit elles attendent pour vendre leur marchandise.

Un soir il y a peu de temps, j’essayais de trouver comment rentrer chez moi, quand j’ai trouvé tout près un ami, dentiste de profession, qui a déjà un certain âge, qui attendait l’arrivée de son épouse dans un transport public.

Les filles, à la chasse de clients, l’ont pris pour un étranger, et comme des abeilles sur le miel, elles ont lancé leurs propositions. A moitié ennuyé, à moitié fier, mais surtout surpris, mon ami le dentiste m’a confessé – avec la pudeur d’un cinquantenaire – qu’il n’avait jamais imaginé trouver un spectacle semblable à 9 heures du soir.

La prostitution est revenue après une période de répression de la part des autorités. A la fin de l’adolescence, sans les vêtements et accessoires de celles qui les avaient prédécédées, les "jineteras" du Vedado, ces vendeuses de sexe cherchent une clientèle d’origine nationale, dirigées de près par leurs souteneurs, qui attendent sur les bancs rares de la petite place exiguë.

Une dame qui à côté de moi attendait l’arrivée d’un autobus, m’expliqua que ce commerce atteint son apogée entre 21 h. et minuit. Mais le détail que la dame a souligné c’est la présence de femmes qui ne sont plus si jeunes parmi les prostituées. "Les temps –a-t-elle dit – sont durs et l’argent manque".

Mais les prostituées à "bas prix", selon une expression à la mode, ne se trouvent pas seulement dans l’endroit en question.

Un collègue journaliste m’a expliqué qu’à l’intersection de l’Avenue Santa Catalina et Calzada de Vento, à côté de la station service "dollarisée", un Cupet, se trouvent celles qui se consacrent au sexe oral. La même proposition peut se trouver à Santa Catalina et Boyeros, en face d’une autre station d’essence.

Celles-ci qui sont arrivées récemment dans les rangs de la prostitution se font payer seulement 50 centimes de dollar.

Traduction: Genevieve Tejera

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