Amende pour le
propriétaire dun logement pour avoir logé des citoyens espagnols
NUEVA GERONA, le 25 octobre (Carlos Serpa Maceira, UPECI / www.cubanet.org)
Des fonctionnaires cubains ont donné une amende au propriétaire
d'un logement à Nueva Gerona, capitale de la municipalité Ile de
la Jeunesse, parce qu'il a logé deux citoyens espagnols qui visitaient
cette localité.
Quatre officiers du Département Technique d'Investigations du Ministère
de l'Intérieur, accompagnés de fonctionnaires des directions
municipales du logement et de l'Emigration et des Affaires Etrangères,
ainsi que des policiers d'une voiture de patrouille, ont fouillé le
logement de Esteban Feu sans ordre judiciaire et ont arrêté les épouses
cubaines des deux espagnols nommés Valeriano et Paco.
Les femmes ont été emmenées au poste local de la Police
Nationale Révolutionnaire où on les a accusées de "jineteras",
nom donné aux prostituées qui offrent leurs services aux étrangers.
Après une investigation qui a duré quelques heures, les femmes
furent libérées après que l'on ait vérifié
leur innocence de telles accusations. Malgré cela, Esteban Feu a reçu
une amende de 400 dollars pour soit disant violer le Décret Loi 171, qui
réglemente la location de particuliers cubains aux étrangers.
"A Cuba les droits de l'homme se violent constamment. C'est le comble
que chez moi je puisse pas loger, pour le temps que ce soit, des étrangers
avec lesquels j'ai des relations d'amitié profonde, à qui je ne
ferais jamais payer un sou pour leur séjour chez moi", a dit
monsieur Feu.
L'homme a assuré que l'action des autorités envers lui est un
acte d'ingérence arbitraire dans sa vie privée, dans son domicile.
"En plus d'être une attaque contre l'honnêteté et la réputation
des espagnols et de leurs épouses cubaines", a conclu Feu.
Las autorités de l'Ile de la Jeunesse ont invité les Espagnols
à abandonner la maison de Feu, et pour cela ils ont du se loger à
l'hôtel La Cubana, un établissement d'état situé dans
la rue 39 entre 14 et 18, dans la capitale municipale.
Feu a réclamé le droit de donner l'hospitalité à
ses amis étrangers, mais les fonctionnaires locaux ont rejeté sa
demande.
Traduction: Genevieve Tejera
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