CUBANET

29 mars, 2002


Castro et le sommet de Monterrey


Reinaldo Cosano Alén

LA HAVANE, mars / www.cubanet.org – Engainé dans son uniforme militaire vert olive, que semble-t-il, il n'utiliserait jamais plus dans des réunions internationales où cela est bien choquant, le gouvernant cubain Fidel Castro a tonné au Sommet de Monterrey contre l'ordre économique mondial régi par les pays développés avec un discours plus incendiaire que de concertation, qui fait transparaître l'empreinte de ses quarante trois ans de gouvernement absolu.

Castro s'est montré très colérique à Monterrey. Il a ses raisons. Les autorités mexicaines, de façon inédite, lui ont demandé qu'il abandonne le pays rapidement, action que l'opinion publique comprend comme une implicite déclaration de 'persona non grata' sur le sol aztèque.

L'abandon intempestif par Castro de la Conférence des Nations Unies sur le Financement du Développement a été expliqué par son substitut du dernier moment, Ricardo Alarcón, président de l'Assemblée Nationale de Cuba, en disant qu'il "s'est du à de brutales pressions du gouvernement américain sur le gouvernement mexicain pour que Cuba ne participe pas à la Conférence et pour que, spécifiquement, elle ne soit pas avec Fidel Castro en tête", ce qu'en vérité de certaine manière Alarcón sous-entend au Mexique.

Castro à la fin de son oratoire a indiqué l'espoir qu'on n'interdise pas à son délégué Alarcón de "participer à d'autres activités officielles auxquelles il a droit", mais comme preuve d'indépendance du conclave il a été ignoré dans la "Retraite", nom qu'on donne à la réunion au plus haut niveau à laquelle seulement assistent les chefs d'Etat ou de gouvernement.

De toutes façons, et en parlant avec des termes de boxe, le Mexique a jeté la serviette à Castro. Il a évité de désagréables rencontres de vieille date avec les présidents du Salvador, des Etats Unis et même du Pérou, dans la salle plénière du sommet de Monterrey.

L'épouvantable discours de Castro a été bien assaisonné de chiffres économiques, pour démontrer que la richesse de la planète est certainement très mal distribuée depuis toujours, qu'il existe un écocide préoccupant et que "quelque chose doit être fait pour sauver l'humanité parce qu'un monde meilleur est possible" de développement harmonique et de justice pour ceux qui n'ont rien.

La Conférence de Monterrey sur le Financement du Développement donne, précisément, un bon point de partie sans que personne n'arrive à croire que ce soit la panacée universelle pour tous les maux qui affectent l'humanité, malgré les prédictions obscures du gouvernant cubain et de ses affirmations messianiques de toujours.

Comme le signale bien le ministre uruguayen des affaires étrangères Didier Opertti à Monterrey: "Il n'y a pas une formule unique de financement. Cela dépend des caractéristiques de chaque pays récepteur et de chaque pays donneur".

Le président des Etats Unis, George W. Bush, quelques jours avant de partir à Monterrey, dans une interview avec des médias hispaniques à Washington, a reconnu : "Il y a beaucoup de gens là à Monterrey qui n'applaudissent pas beaucoup. Mais ce qu'il faut faire et je n'ai pas peur de devenir le leader à ce sujet".

Le gouvernement des Etats Unis d'Amérique a offert une aide substantielle de 15 mille millions de dollars aux pays en développement.

Mais il n'y a aucun doute que Cuba, avec une dette externe astronomique, avec un modèle de développement socio-économique raté, des marchés interne et externe fermés, avec l'information monopolisée, et le régime castriste étant toujours remarqué comme un violateur habituel des droits de l'homme, ne peut donner aucun conseil à Monterrey, ni autre part, sur quel est le meilleur chemin pour le développement, parce que le cadre du monde est déjà autre, et autres sont les vents rénovateurs qui parcourent la planète.

Traduction: Genevieve Tejera

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