Une
cinquantaine de policiers et de paramilitaires attaquent des reporters et des
activistes
CAMAGÜEY, le 5 mars (Normando Hernández, CPIC / www.cubanet.org)
Des activistes de la Fondation Cubaine des Droits de lHomme et des
journalistes indépendants ont été frappés hier à
une heure de laprès-midi par une cinquantaine dagents de la Sûreté
de lEtat et de la Police Nationale aidés par des membres des
Brigades de Réponse Rapide, organisation paramilitaire, dans la ville de
Ciego de Avila.
Lagression sest produite en face de lhôpital Antonio
Luaces Iraola, où se sont réunis les activistes pour se
solidariser avec le journaliste de Cuba Presse Jesús Alvarez Castillo,
qui était hospitalisé dans cette installation du Ministère
de la Santé Publique avec des lésions aux vertèbres
cervicales (on dit que cest une fissure) que lui ont causé des
agents de la police politique dans une attaque similaire à onze heures et
demie du matin de ce jour-là.
Lorsque les policiers et paramilitaires ont attaqué les activistes et
les reporters ceux-ci ont lancé des cris de "A bas Fidel Castro !",
"Vive le Christ Roi !" et "Vive la liberté de presse !",
parmi dautres, a informé la journaliste Mirley Delgado, de lAgence
de Presse Libre Avilaise.
"Les attaqués ont été arrêtés et mis
par la force, sous une pluie de coups, dans des véhicules du Ministère
de lIntérieur. Parmi les personnes frappées par ces gens jai
pu identifier les journalistes Lexter Téllez Castro et Carlos Brizuela
Yera, de lAgence de Presse Libre Avilaise et du Collège de
Journalistes Indépendants, ainsi que les activistes Juan Carlos González
Leiva, Delio Laureano Resquejo, Lázaro Iglesias, Virgilio Mantilla, José
Carlos Morgado, tous membres de la direction de la Fondation Cubaine de Droits
de lHomme, et les activistes Arquímides Quintana, Enrique García,
Odalmis Hernández et Ana Pelaez" a précisé
Delgado.
Au moment de rédiger cette note on ne savait pas où se
trouvaient les détenus, bien que lon dise quils sont renfermés
dans des cellules du Département Technique dInvestigations (DTI) de
cette localité.
Des témoins de lagression ont calculé que plus de trois
mille personnes se sont agglomérées sur le lieu de lincident.
Un porte-parole de la Fondation Cubaine des Droits de lHomme a confirmé
quun groupe non précisé dactivistes de cette
organisation se préparent pour exiger, par une manifestation publique, la
libération de leurs camarades.
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone,
puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à
Internet aux citoyens cubains. CubaNet ne demande pas l'exclusivité à
ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à
condition que Cubanet soit mentionné en référence. |