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S’il vous
plait, messieurs au pouvoir
José Antonio Fornaris, Cuba-Verdad
LA HAVANE, février (www.cubanet.org) – Bien que quelques
personnes aient sauvé l' "excusez-moi", le "pardon",
le "merci", le "s’il vous plait" et le "monsieur"
et "madame", les règles élémentaires de
courtoisie et de politesse sont presque mortes à Cuba.
Avec l’arrivée du communisme on s’est attaqué sans
pitié à ce que l’on appelle la "morale bourgeoise"
- la morale n’a pas de nom de famille – et cela n’a pas seulement
détruit des points vitaux de la société comme l’unité
de la famille mais on a aussi enterré des règles élémentaires
de comportement social.
Depuis quelques années, heureusement, avec une plus grande assistance
dans les diverses églises chrétiennes, on a commencé à
récupérer le respect envers le prochain et, évidemment,
cela a changé en de nombreux aspects le comportement social de ceux qui
vont dans les lieux de culte.
Le tourisme étranger a également aidé en quelque mesure
à ce que de nouveau on retrouve dans l’usage de tous les jours des
mots qui n’étaient plus utilisés à Cuba. Les étrangers
apportent leurs habitudes qui dans quelques cas sont positives, ce qui a obligé
à ce qu’on les traite avec courtoisie pour diverses raisons. Et
comme ce genre d’attitude est aussi contagieux, quelques personnes se sont
rendu compte que de se comporter correctement ne fait jamais mal.
De toutes façons cela est dans le tout début et l’Etat,
qui est celui qui a tous les recours pour travailler dans cette direction (il
est propriétaire de tous les moyens de communication) ne fait
pratiquement rien, mais, au contraire, il fait trop peu. Dans une note publiée
dans le journal Juventud Rebelde il s’en est pris contre la renaissance du
mot "monsieur" parce que celui-ci menace de remplacer le "compagnon",
synonyme tropical du "camarade" soviétique importé à
Cuba par les communistes.
Maintenant le régime de Fidel Castro parle de la globalisation de la
culture, et les porte-parole castristes affirment quelques fois que Cuba est l’un
des peuples les plus cultivés au monde et en d’autres occasions
annoncent que bientôt il sera l’un des plus cultivés de la
planete.
Loin de la propagande désagréable qu’ont de telles
affirmations, on sait que bien qu’une personne peut connaitre les grands
personnages de l’Histoire, les classiques de la Littérature, parler
trois ou quatre langues, mais n’est pas capable de donner son siège
dans l’autobus à une personne âgée ou d’être
courtoise avec n’importe quel autre individu, cette personne n’est pas
cultivée.
La politisation de l’éducation à Cuba et l’exigence
d’être inconditionnel envers le régime communiste comme aval
social, ont dénigré au maximum le comportement des cubains en général.
Maintenant c’est la règle de dire des mots obscènes dans n’importe
quel endroit et on entend des bruits épouvantables à toute heure
sans que la police intervienne, parce que ces attitudes négatives
semblent être normales dans l’île. On ne respecte même
pas les femmes enceintes ni les personnes âgées.
La liste du manque que civilité et de bon comportement social peut être
interminable. L’Etat cubain pourrait aider, s’il se le proposait, à
solutionner le problème. Par exemple, il pourrait utiliser les endroits
publics pour montrer des phrases allégoriques à la nécessité
du respect mutuel entre les personnes.
Le régime de Castro affirme qu’en ce moment il développe
70 objectifs sociaux à l’unísson, il pourrait ajouter celui
de contribuer à l’amélioration du comportement social. Rien
ne m’empêche de demander cela avec courtoisie. De cette façon,
s’il vous plait, messieurs du pouvoir, aidez à ce que les Cubains
nous soyons capables de nous traiter régulièrement avec courtoisie
et respect. Merci.
Traduction: Genevieve Tejera
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