CUBANET

13 février, 2002



De nouveau la Loi d’Ajustement


José Antonio Fornaris, Cuba-Verdad

LA HAVANE, février (www.cubanet.org) - A Cuba les autorités ne savent plus quoi faire pour éviter que les gens s’en aillent de manière illégale ? Avant la signature des Accords Migratoires avec les Etats Unis (1994 et 1995) ceux qui étaient attrapés en s’en allant pour leur compte du territoire national étaient emprisonnés pendant des années. De nombreuses personnes ont connu la prison pour ce motif, mais de toutes façons l’exode ne s’est pas terminé.

Il est opportun de se rappeler que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dans son article 13, établit clairement que tout individu a le droit d’entrer et de sortir de son pays quand il l’estime convenable. Et cette Déclaration Universelle, auquel le régime castriste n’a jamais renoncé dans des réunions internationales (bien qu’il viole son contenu) est en vigueur pour toutes les nations.

Il y eut une époque pendant laquelle même ceux qui faisaient des démarches requises par le régime pour émigrer étaient obligés à travailler dans l’agriculture. Malgré cela, cela n’a pas empêché que plus tard arrivent deux grands exodes : celui de 1980 et celui de 1994.

Pendant celui de 80, par le Mariel, nous savons que la terreur s’est implantée après les évènements de l’ambassade du Pérou pour éviter que les personnes (il y en avait de tout genre) continuent à manifester publiquement leur désir de s’en aller du pays. En cette occasion, les actes de rejet inhumains se sont étendus dans toute la capitale et ceux qui désiraient émigrer ont été humiliés, frappés brutalement et de nombreux d’entre eux assiégés dans leurs domiciles comme s’ils étaient des délinquants à craindre en même temps des groupes leur criaient des injures.

L’exode de 94, celui de la base navale de Guantánamo, s’est produit après ce que l’on appelle le "maleconazo". La situation sociale était "chargée" de mauvais présages pour le régime et Fidel Castro a décidé d’éliminer la surveillance des côtes. Des milliers de compatriotes se lancèrent à la mer sur n’importe quoi qui puisse flotter. Les bateaux du service de garde-côtes des Etats-Unis les ramassaient en pleine mer et les emmenaient vers la base militaire. Il n’est pour personne un secret qu’en cette occasion le gouvernement des Etats-Unis a sauvé de la mort de très nombreux Cubains.

Mais le gouvernement de Cuba n’a pas pu décompresser de nouveau la situation interne en ouvrant de nouveau les côtes pour que des milliers et des milliers de Cubains arrivent à la Floride et crée une situation embarrassante pour les Etats-Unis. Mais le régime castriste n’a pas pu décompresser parce que la Loi Helms-Burton déclare que ce genre de fait serait considèré comme une agression à ce pays, qui répondrait en conséquence.

C’est à partir de ce moment-là qu’on a commencé à parler profusément dans les médias contrôlés par le gouvernement de Castro de la Loi d’Ajustement Cubain, qui était déjà en vigueur depuis de nombreuses années et dont peut de gens connaissaient l’existence dans l’île.

Depuis ce moment-là le régime accuse la Loi d’Ajustement et le gouvernement des Etats-Unis pour tout Cubain qui veut fuir du pays.

Hier, dans un programme de télévision qui a duré une heure et demie et est connu comme Table Ronde, de nouveau la Loi d’Ajustement a été la grande vedette, parce que non seulement on a dit qu’elle était coupable de toutes les morts de cubains dans l’Etroit de Floride et on a fustigé une fois de plus les "parents irresponsables qui malgré tout continuent à emmener leurs enfants dans cette aventure", mais qu’en plus on a qualifié Miami (endroit préféré des Cubains pour vivre) comme l"une des villes les plus corrompues et violentes des Etats-Unis".

Mais, comme toujours, on n’a rien dit sur la raison pour laquelle de nombreux Cubains veulent s’en aller du pays comme ils peuvent, malgré la constante campagne contre le capitalisme que le gouvernement castriste mène depuis plus de 43 ans.

Il y a quelques mois l’Union de Journalistes de Cuba (organisation pro-gouvernementale connue sous les initiales UPEC), dans une déclaration dirigée aux personnes en dehors de l’île, a affirmé : "Le blocus et l’hostilité contre Cuba contribuent quelques fois à limiter l’information donnée au peuple, à retarder le perfectionement de notre liberté de presse et d’expression et le niveau d’autonomie qui correspond à la presse à l’intérieur de notre société".

Evidemment, cette déclaration est une confession de servilité et de complicité des journalistes de l’UPEC.

Si depuis des décennies meurent des compatriotes dans l’Etroit de Floride, pourquoi les collègues non indépendants ne font-ils pas une analyse impartiale de la situation et laissent le peuple en arriver à ses propres conclusions de sur quel des deux rives sont les vrais coupables de ces morts et de l’exode sans fin ?

La complicité, la servilité, pour autant qu’on veule le justifier n’a pas de justification.

Traduction: Genevieve Tejera

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