CUBANET

30 avril, 2002


Panique dans l’aéroport


Caridad Cristina Alvarez, Grupo Decoro

LA HAVANE, avril (www.cubanet.org) - Mercedes Grandal et sa fille Iris montèrent dans l’auto qui allait les conduire à l’aéroport international José Martí, situé dans la capitale de Cuba. Cet après-midi du 6 avril se terminait la visite de Mercedes à sa fille. Elle était restée dans le pays pendant quinze jours et devait rentrer aux Etats-Unis d’Amérique, où elle réside depuis huit ans.

A 7 h. 15 du soir les deux femmes arrivèrent à l’aérogare numéro deux, qui est celle où on s’occupe des personnes qui vont aux Etats-Unis. L’endroit était plein de personnes qui allaient voyager dans le vol C04885 de la ligne Continental, avec comme destination Miami, ainsi que des membres des familles de celles-ci.

Le billet de retour de Mercedes signalait qu’elle devait se présenter à l’aérogare à sept heures du soir, deux heures avant le départ de l’avion, qui ètait prévu pour neuf heures.

Avec le passeport et le billet, Mercedes se dirigea au comptoir où on vérifie les documents requis. elle donna ses papiers à l’employé Alfredo Mejías Piedra, qui les pris et après les avoir révisé dit : "Je le regrette, madame, mais vous ne pourrez pas partir aujourd’hui parce qu’on a déjà enregistré tous les voyageurs qui partiront dans ce vol. Je suis désolé de votre situation, mais l’avion est plein".

Mercedes devint pâle. On aurait dit que son sang s’était paralysé dans ses veines. La terreur s’empara d’elle. "Que voulez-vous dire ? Je crois que vous faites erreur, ici on dit clairement – et elle signala le vol avec son index - que je dois me présenter dans cet endroit à sept heures du soir et comme il est 7 h. 15 il est impossible qu’en seulement quinze minutes vous ayez enregistré tous les passagers de l’avion".

"Non, madame, on ne peut pas enregistrer autant de personnes en un temps aussi court. L’enregistrement a commencé à 5 h. 30 de l’après-midi et non à sept heures" – riposta l’employé de l’aéroport.

"Mais sur le billet on indique que je devais être ici à sept heures du soir et non à 5 h 30 de l’après-midi" - dit emphatiquement Mercedes.

L’employé ajouta : "En plus, ce qui aggrave le problème c’est qu’on a vendu plus de billets qu’il n’y a de sièges. Les lignes aériennes survendent les vols parce qu’elles ne veulent pas que les avions partent vides, cela leur occasionne des pertes. Mais ne vous préoccupez pas la ligne Continental paiera votre séjour dans un hôtel jusqu’à ce que vous puissiez prendre un autre vol".

Le visage de Mercedes Grandal se contracta. Elle décida de se calmer pour ne pas altérer sa santé. Elle respira profondément, remplit ses poumons d’air, conta jusqu’à dix pour reprendre son calme. Son regard se rasséréna et avec une voix ferme elle dit :

"Pouvez vous appeler le directeur de cette aérogare. Je suis une citoyenne américaine et je veux réclamer mon droit à voyager dans le vol où j’ai réservé un siège il y a plus d’un mois. Seriez vous assez aimable pour aller chercher ce monsieur".

Immédiatement, l’attitude de l’employé changea. Avec un sourire, il demanda à Mercedes son passeport et indiqua : "Je vais voir ce que je peux faire".

D’autres personnes étaient arrivées à cet endroit pendant que durait cette scène. Elles aussi s’étaient attardées de quelques minutes. La situation devint tendue lorsqu’elles aussi commencèrent à réclamer qu’elles voulaient rentrer chez elles.

Apres cinq minutes, l’employé revint et informa : "Tout est arrangé. Nous avons sorti du vol trois citoyens cubains qui allaient en voyage temporaire aux Etats-Unis pour que trois d’entre vous occupent leurs sièges. Les autres devront accepter d’aller à un hôtel, parce qu’il n’y a pas plus de place dans l’avion".

Lorsque l’employé de l’aérogare numéro deux de l’aéroport José Martí donna le passeport américain à Mercedes et lui dit qu’elle pouvait s’en aller, elle le remercia avec un sourire nerveux. La peur avait été si grande de ne pas pouvoir retourner à la vie de liberté, qu’elle en était arrivée à se sentir paniquée dans cet aéroport de la terre où elle est née.

Traduction: Genevieve Tejera

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