CUBANET

23 avril, 2002


Résolution sur les droits de l’homme à Cuba


Miriam Leiva

LA HAVANE, avril (www.cubanet.org) - La résolution relative à Cuba, approuvée à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU le 19 avril, a plusieurs aspects importants. Pour la première fois les pays d’Amérique Latine présentent un document de ce genre sous d’amples auspices, et une nation aussi importante dans la zone comme le Mexique a laissé son vote traditionnel d’abstention et est passé à celui d’approbation.

On dit que la résolution ne constitue pas une condamnation du gouvernement cubain mais, bien que le mot "condamnation" n’apparaisse pas, cela n’implique pas qu’on ait assume des positions faibles, mais que cela a été un exercice soigné de rédaction qui permet d’aborder la situation des droits de l’homme à Cuba tout en offrant des possibilités d’adhésion aux gouvernements qui pourraient avoir des difficultés avec l’utilisation de termes très directs dû fondamentalement aux problèmes propres dans cette matière, les positions des diverses forces politiques internes ou éventuels compromis avec le gouvernement cubain.

Pendant des années, à mesure que le traitement de la situation des droits de l’homme dans le monde gagnait de l’importance dans les organismes internationaux (fondamentalement aux Nations Unies) et que se faisaient des réunions et des conférences spécialisées, le gouvernement cubain a prétendu les accommoder conceptuellement. Il a proposé son traitement selon les conditions caractéristiques et traditionnelles des pays. Ce subterfuge a été bien accepté par ceux qui ont des problèmes de non-respect et de violations des droits de l’homme et qui, pour autant, ont soutenu cette manœuvre.

De là est vitale l’indication dans le préambule de la résolution que "tous les droits de l’homme sont universels, indivisibles et indépendants et sont en relation entre eux", comme on reconnaît dans les divers instruments internationaux en la matière, mais lorsque le point j) on "reconnaît les efforts faits par la République de Cuba, en faveur des droits sociaux de la population" et on "invite le gouvernement de Cuba à faire des efforts pour obtenir des progrès similaires dans le sujet des droits de l’homme civils et politiques".

Cette deuxième affirmation indique implicitement l’inexistence d’un traitement adéquat des droits civils et politiques de façon que si l’on n’utilise pas le mot condamnation, on s’y rapporte conceptuellement.

D’autres éléments relevants de la résolution sont la demande à la Haute Commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU pour qu’elle "dispose de l’envoi d’un représentant personnel pour que son bureau coopère avec le gouvernement de Cuba pour l’application de la résolution", ainsi que l’exhortation du gouvernement de Cuba pour "prendre les mesures nécessaires pour la réalisation effective de cette visite aussitôt que possible".

D’une part on demande l’intervention de la Haute Commissaire pour l’amélioration des droits de l’homme civils et politiques à Cuba; et de l’autre on attend une attitude réceptive des dirigeants cubains, qui avant l’approbation de la résolution avaient déjà manifesté le rejet du scrutin international dans des termes énergiques.

L’attitude adoptée par le gouvernement cubain dénote le mépris le plus absolu envers les décisions de la Commission des Droits de l’Homme, qu’il qualifie de "victoire pyrique" et envers les gouvernements qui ont proposé, parrainé ou soutenu la résolution, on les a injuriés par tous les moyens de diffusion et campagnes idéologiques internes. En contre part on remarque la valeur des gouvernements qui ont voté contre le document, mais on n’indique pas que la plus grande partie d’entre eux sont de flagrants violateurs des droits de l’homme, comme le Soudan, avec des massacres d’opposants politiques et l’esclavage; celui d’Arabie Saoudite, où on lapide les femmes pour une infidelité conjugale presumée ou réelle; celui de la Chine, avec une interdiction de liberté d’expression et d’association, parmi d’autres.

Finalement, la résolution fera un suivi à ce sujet dans la prochaine période de sessions de la Commission des Droits de l’Homme, donc en 2003, puisque le représentant personnel de la Haute Commissaire devra donner son rapport. Si cet émissaire n’a pas le niveau du Rapporteur Spécial qui pendant plusieurs années a été désigné pour Cuba, et dont la visite n’a jamais été admise à La Havane, cela crée un précédent pour les étapes ultérieures.

On peut conclure que le traitement des droits de l’homme à Cuba est en train de recevoir une nouvelle impulsion, fondamentalement avec le commencement d’une conscience plus grande dans l’environnement de l’Amérique Latine sur la nécessité de soutenir les activistes et tous les cubains qui souffrent diverses formes de répression ou n’ont pas le droit d’exercer leurs droits.

Traduction: Genevieve Tejera

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