CUBANET

7 août, 2002



Illusions perdues


Miriam Leiva

LA HAVANE, juillet (www.cubanet.org) - Alcibiades Hidalgo est arrivé dans une embarcation aux côtes de Floride, Etats-Unis d’Amérique. Vingt-trois jeunes ont demandé l’asile au Canada, en profitant qu’ils étaient membres d’une délégation de 200 personnes que l’Eglise Catholique de Cuba avait envoyée pour participer à certaines journées religieuses présidées par le Pape Jean Paul II. Les deux nouvelles sont arrivées simultanément avec les manifestations gouvernementales pour commémorer le 49e anniversaire de l’assaut de la caserne Moncada, le 26 juillet 1953.

En réalité, depuis le cas Elián, le petit naufragé cubain rendu à son père par les autorités des Etats-Unis, ce genre d’évènement n’avait pas d’importance dans la presse internationale. Maintenant ils sont quotidiens.

Mais, comment expliquer l’évasion continuelle avec les manifestations de multitudes et les votes retentissants de juin dernier ?

Peut-être les Cubains nous vivons dans le monde réel merveilleux qu’a décrit Alejo Carpentier ou nous avons des mirages congénitaux.

Combien d’intellect se perd à Cuba quotidiennement ? Combien de Cubains sont convertis en des non-personnes ? Combien manquent d’illusions, d’espoir et décident de risquer leur vie dans l’Etroit de Floride ou profitent de n’importe quelle autre occasion pour fuir?

Peu importe l’âge. Des parents impliquent des petits enfants dans l’aventure. Des jeunes essaient d’échapper. Les vieillards cherchent à passer leurs derniers jours avec leurs enfants qui une fois ont fuit de la même façon.

Le cas d’Alcibiades Hidalgo a été connu uniquement dans les endroits proches de son travail quand il a été retiré de son poste, rien moins que comme ambassadeur du gouvernement devant l’ONU, à New York. En réalité, peu de personnes ont su les vraies causes, comme est souvent le cas. Il a subi le "plan pyjama", comme on dit de la personne qui est sortie abruptement de son poste et envoyée chez elle pour attendre pendant un temps indéfini quel sera son avenir. Il semble qu’on a essayé de dorer son pyjama en le plaçant comme journaliste dans l’hebdomadaire Trabajadores où, comme on dit, il était seulement sur le registre de paye et ses articles n’étaient pas demandés.

Il n’est pas difficile d’imaginer le calvaire d’Alcibiades. Ceux qui avant lui faisaient des courbettes, qui avant disaient être ses amis et même ses voisins, tout d’un coup, regardaient autre part quand il passait pour ne pas être contaminé par ses problèmes, pour ne pas mettre en danger leur propre progrès.

Celui qui à l’age de 48 ans, en pleine capacité intellectuelle et physique, une chose pareille lui arrive, se résiste à végéter jusqu’à on ne sait quand. Si en plus on a un critère propre et un amour à la patrie on ne peut pas rester immobile.

On ne sait pas comment a été la vie d’Alcibiades pendant ces huits années d’oubli. Il n’a pas pris le chemin de l’opposition interne, mais tout le monde ne trouve pas des sentiers similaires il n’y a pas non plus de formule unique ou exclusive.

Des cubains sont mis à la porte de leur travail quotidiennement pour perte de confiance politique. Il ne s’agit pas toujours de faits relevants. Il suffit d’avoir de simples opinions qui ne sont pas d’accord avec celles attendues. Ils sont anonymes, mais ils souffrent d’actions arbitraires qui aussi portent préjudice à leurs familles.

Dans cette ambiance assez incompréhensible pour un visiteur étranger qui démontre de la sensibilité pour notre lutte quotidienne, on comprend aussi les Cubains qui n’ont pas eu de problèmes mais qui ne voient pas d’avenir dans un système qui les empêche de développer librement leurs potentialités créatives, qu’elles soient manuelles ou intellectuelles, ou qu’une fois diplômés, même à l’université, recevront des salaires infimes.

Lamentablement, ce manque d’avenir fait qu’une bonne partie de la jeunesse cubaine rejette les études supérieures, avec cela ils limitent leur connaissance et les opportunités de travail lorsqu’il y aura des changements dans le pays.

Ici on a fait croire que si le système ne plait pas on doit en chercher un autre à l’extérieur. Comme celui d’ici est inchangeable, ou on se résigne ou on s’en va. Pour cette raison il est parfaitement compréhensible que les 23 jeunes catholiques ont profité de l’opportunité, peut-être la seule, de faire un voyage sans retour.

Evidemment, aucune de ces deux nouvelles qui aujourd’hui parcourent les médias internationaux n’a été rapportée dans la presse cubaine, bien que l’on commente les faits partout et il y en a beaucoup qui les envie.

Pourvu que le jour ne soit pas éloigné où les circonstances changent et les Cubains, tous, restent ici pour construire une patrie prospère "avec tous et pour le bien de tous".

Traduction: Genevieve Tejera

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