CUBANET

7 novembre, 2001



Sans aide pour les sinistrés de l’ouragan Michelle


MATANZAS, le 8 novembre (Alejandrina García de la Riva, NotiCuba / CubaNet) - En parcourant la province de Matanzas on a pu avoir la confirmation que le gouvernement cubain n’a pas secouru les habitants des municipalités de Jagüey Grande, Calimete, Colón, Perico, Los Arabos et Jovellanos, sévèrement affectés par le passage de l’ouragan Michelle.

De nombreux habitants de ces localités sont désespérés et pessimistes pour la perte de leurs logements, meubles, appareils électroménagers, animaux de basse-cour, nourriture, vêtements, médicaments et autres possessions.

Les fonctionnaires ne se sont pas préoccupés et n’ont pas non plus offert leur soutien aux sinistrés. Ils s’occupent seulement des installations du secteur touristique, des centrales sucrières et du plan des agrumes de Jagüey Grande.

L’ouragan a détruit plus de la moitié des logements, épiceries, écoles et gares de chemin de fer de ces municipalités, et ceux qui sont toujours debout ont perdu leurs portes et fenêtres.

Les moyens de presse, contrôlés par le Parti Communiste, diffusent des nouvelles manipulées pour que l’opinion publique pense que le gouvernement avait fait des prévisions avant et après le passage de l’ouragan, mais ces informations sont fausses, parce que la majorité de la population s’est évacuée elle-même grâce à la solidarité qui existe parmi les habitants de ces localités, ce qui explique qu’il n’y ait pas eu plus de pertes de vies humaines.

"Il n’y a pas eu d’assistance de la Défense Civile envers la population ni avant ni après le passage de l’ouragan. On s’est seulement intéressé par les installations du tourisme à Varadero et dans d’autres endroits de la province, et pour les champs d’agrumes", a déclaré Diosdado González Marrero, président du groupe dissident Paix, Amour et Liberté, dont le siège est à El Roque.

L’Eglise Catholique, malgré ses limitations, est la seule institution qui se préoccupe de rendre visite aux endroits où le désastre est le plus grand. L’évêque Mariano Vivanco a rendu visite à différentes localités de la province et a vu les églises qui ont souffert des dommages matériels, comme celles de El Roque, Perico, Colón et Guarerira, et se préoccupe pour la situation des résidents de ces villages.

L’ouragan Michelle a causé la mort d’innombrables animaux d’élevage, principalement les poulets, moutons et bovins. Egalement ont été complètement rasées les plantations de bananes, haricots et manioc.

Il n’y a pas de service d’eau potable et le peu de camions citernes qui ont été distribuer le liquide aux populations affectées ne sont pas en de bonnes conditions d’hygiène.

Des arbres d’avocats, mangue, guayave et citrons ont été arrachés par la force des vents.

Dans le village de El Roque, municipalité Perico, il y a une menace imminente d’inondation parce qu’a débordé le canal appelé Vía Cuba et source d’eau dans la zone.

D’autre part, selon des versions non confirmées il y a plus de personnes mortes que ce qui a été indiqué par les médias nationaux. On a constaté que dans le village de Guareira est décédée Emilia, 80 ans, qui a été écrasée par un arbre qui est tombé sur son logement. On n’a pas pu vérifier le nom de famille de cette personne, qui a été enterrée quelques heures après sa mort et dont le seul fils est prisonnier dans la prison de Agüica.

On a recueilli des opinions favorables dans ces municipalités sur le travail informatif de Radio Martí, en particulier les informations météorologiques de Angel Martín, qui ont été considérés comme opportunes, constantes et complètes. A la question de comment ils avaient écouté Radio Martí, quelques sinistrés ont répondu qu’ils l’ont fait en connectant leurs appareils de réception de radio aux batteries de voitures.

"Radio Martí a été la seule source d’information que nous ayons eue pendant et après l’ouragan, et que nous avons en ce moment", a affirmé un résident de Perico.

La plainte fondamentale des sinistrés est que jusqu’à présent ils n’ont reçu aucune aide du gouvernement.

"Ni nourriture, ni combustible pour cuisiner. Les femmes sont désespérées, elles cassent des branches, des morceaux de meubles n’importe quel matériel combustible pour faire la cuisine dans les jardins, à l’air libre, mettent leurs chaudrons et préparent le peu de choses qu’elles ont", a indiqué un homme de El Roque.

On ne leur a pas non plus vendu le pain du quota de rationnement. "Les enfants demandent du pain. Ils ne savent pas exactement ce qui se passe. Nous sommes nombreux à nous demander comment est-il possible que jusqu’à présent ils ne nous aient rien fourni même pas des gâteaux secs pour les donner aux enfants", a ajouté la source.

"La population de El Roque, environ deux mille personnes, est dans la pénurie, ne sait pas comment résoudre ses problèmes. Presque toutes les épiceries où se vend le quota de nourriture avec le livret de rationnement sont détériorées. Il n’y a pas de nourriture", a dit González Marrero.

"On voit des brigades de maintenance que réparent les installations du tourisme, mais pour les logements de la population rien, il n’y a pas d’aide du gouvernement", a dit une jeune qui habite à Perico.

Les journalistes officiels n’ont rien dit des personnes blessées, mais on sait qu’il y a des dizaines d’individus qui ont des blessures sur différentes parties du corps faites par des objets qui ont été projetés et les ont impactés. Les installations du système national de santé n’ont pas pu secourir ces personnes comme il se doit.

Toutes les personnes consultées dans ces municipalités de la province de Matanzas ont indiqué, d’une manière ou d’une autre, qu’elles acceptent de recevoir de l’aide de l’extérieur, que ce soit de cubains exilés, de gouvernements ou de n’importe quel organisme international.

L’un des cas les plus frappants est celui de la jeune Ana, qui habite dans la centrale Seis de Agosto, municipalité Calimete, qui est mère de quatre enfants. Ana s’est vue obligée à casser la porte d’un poste médical qui ne fonctionne pas et d’y pénétrer pour abriter ses enfants. Elle s’y trouve toujours. Mais des fonctionnaires locaux et des agents de police essaient de l’en faire sortir, ils l’ont même menacée, mais la femme assure qu’elle ne sortira pas de l’immeuble jusqu’à ce que l’ont ait réparé le toit de son logement. Le fils de plus petit d’Ana, six mois, a la diarrhée en ce moment.

La situation hygiénique de ces territoires pourrait amener des épidémies si ont n’assainit pas immédiatement. Il y a beaucoup d’eau stagnante et des animaux morts en état de décomposition.

Traduction: Genevieve Tejera

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