CUBANET

7 novembre, 2001



Notre grand triomphe


José Antonio Fornaris, Cuba-Verdad / CubaNet

LA HAVANE, novembre – Ces jours-ci, après le passage de l’ouragan Michelle dans l’île, j’ai entendu la clameur de milliers de voix qui voulaient avoir des nouvelles de leurs familles depuis Miami.

Les voix arrivaient par Radio Martí et disaient : "Nous sommes désespérés", "Nous sommes tous angoissés", "S’il vous plait, si quelqu’un connaît ma famille à Cuba dites lui que nous voulons savoir comment ils vont".

Une fois de plus il est évident que des années, des décennies de séparation artificielle ne sont pas arrivées à nous changer. Nous continuons à être les mêmes, et ceci est notre grand triomphe.

Il y a quelques mois j’ai remarqué à la télévision des images dramatiques de familles des deux Corées, tous très âgés, qui se retrouvaient après cinquante ans de séparation. Les scènes étaient émouvantes. Et j’ai pensé qu’une idéologie qui oblige les familles à être séparées n’a aucun trait de bonté.

Au-delà des thèses académiques illustrées et profondes, la vie a démontré que le pire de ce qui est arrivé à Cuba dans toute son histoire c’est l’arrivée du communisme au pouvoir. L’effort du régime pour maintenir les reines de tout dans ses mains est une atteinte contre les bases de la nation, en divisant les familles et en imposant une idéologie complètement étrangère à notre existence comme pays.

Ceux qui sont nés dans cette île, peut-être parce que Cuba est un nom chargé d’exubérance féminine, n’ont jamais réellement voulu abandonner son giron. Malgré cela, et paradoxalement, les Cubains ont du partir vers n’importe quel endroit.

Dans ces endroits ils soignent leurs blessures, et ont le mal du pays, ils aiment ceux qu’ils ont laissé derrière. Et quelques-uns, malgré les moments si difficiles qu’ils ont laissé derrière eux, peut être voudraient-ils même rentrer. Mais souvenons-nous que, lorsque l’ont sort de Cuba de façon définitive, on ne peut pas rentrer pour s’établir de nouveau sur le territoire national bien qu’on le veuille. Il me semble qu’il y a seulement deux pays au monde, la Corée du Nord et le nôtre, avec cette caractéristique.

Oui, nous essayons toujours de nous retrouver, mais ailleurs. Et ce désir arrive presque toujours de façon douloureuse et angoissante : quelques fois dans l’Etroit de Floride, et d’autres fois –comme est le cas de cet ouragan qui nous a frappé- ceux qui sont dehors pleurent pour ceux qu’ils ont laissé ici et dont ils n’ont pas pu avoir de nouvelles.

Mais tout cela passera. A la fin nous aurons versé beaucoup de larmes, nous aurons souffert beaucoup en grande majorité sans être coupable, mais le mal prendra fin. De cela je crois que même pas ceux qui sont la cause du mal en doutent, bien qu’ils essaient de le cacher de milles manières.

Traduction: Genevieve Tejera

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