Une
cinquantaine de militaires rouent de coups trois « balseros
» avec des matraques de caoutchouc et des gourdins de bois
LAS TUNAS, le 2 mars (Juan Téllez Rodriguez) - Yosvanis
Peña Velásquez, habitant au 4 de la rue Santa
Maria, Delicias, Puerto Padre, a expliqué que le 3
février dernier, au petit matin, il a essayé
d'abandonner le pays avec deux de ses amis à partir
de Puerto Padre, dans une embarcation construite à
base de planches et de quatre chambres à air de tracteur
auquel ils ont attaché un moteur hors-bord.
Autour des 11 heures du matin du même jour ils ont
été localisés par un garde-côtes
à environ quatre milles du rivage.
Les militaires du garde-côtes ont essayé de
les persuader de renter. Apres deux heures de tentative, le
garde-côtes est rentre au port Carupano. Plus tard,
à 10 milles des côtes cubaines, le garde-côtes
est revenu.
A ce moment- là, les militaires ont menacé
les trois « balseros ». « Lorsque vous reviendrez
nous allons vous donner des coups », « Ne pensez
pas qu'il va vous arriver la même chose qu'aux «
balseros » de 1999 (quand le peuple de Puerto Padre
s'est lancé à la rue pour les soutenir) »
- criaient les garde-côtes.
« Nous avons décidé de rentrer à
terre parce que le moteur s'est cassé. Nous sommes
arrivés vers 9 heures du soir. Nous avons été
arrêtés par environ 50 agents, parmi eux des
policiers et des membres de la Sûreté de l'Etat.
Ils nous obligés à nous mettre à plat
ventre par terre et dans cette position ils nous ont roué
de coups avec des bâtons et des matraques. Ce sont des
assassins et des abusifs » - a indiqué Peña.
La source précise qu'ensuite ils ont tous été
menottés avec les bras derrière et transférés
au siège de la Sûreté de l'Etat dans l'unité
policière de Puerto Padre, où ils sont restés
24 heures dans un cachot, sauf Julio, qui y est resté
48 heures parce qu'ils l'accusaient d'être le chef.
« Nous avons demandé qu'on nous emmène
voir un médecin ; à l'hôpital Guillermo
Dominguez un médecin orthopédique, Numancy,
s'est occupé de nous, il a certifié des lésions
légères produites par les coups qu'ils nous
avaient donnés » - ajoute Peña.
Notre interviewé indiqua : « La tyrannie castriste
dit que les Cubains veulent s'en aller parce qu'il y a la
Loi d'Ajustement (cubaine), mais ils ne disent pas la vérité
: que le seul coupable de l'émigration par vagues vers
les Etats-Unis c'est son système totalitaire, qui réprime
tout genre de liberté et dont le désastre économique
garde le peuple submergé dans une misère épouvantable
» - a conclu Peña.
Traduction: Genevieve Tejera
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