Harcèlement
au travail : methode repressive de la DSE contre les
dissidents
PINAR DEL RIO, le 28 février (Victor
Rolando Arroyo, UPECI) - Des officiers du Département
de la Sûreté de l'Etat (DSE) se présentent
dans les centres de travail des dissidents qui peuvent
encore conserver leur emploi, et influencent les
fonctionnaires pour qu'ils mettent à la rue les
adversaires politiques du Parti Communiste de Cuba.
Deux officiers de la DSE, qui disent s'appeler capitaine
Elizardo et Alexander, se sont présentés dans
les lieux où travaillent quelques opposants de la province
de Pinar del Rio pour effectuer ce genre d'action répressive.
Dervis Moreno, membre de l'Ex Club Captif, a informé
ce reporter de que ces officiers de la police politique ont
exercé une coaction sur les dissidents Yosvany Fernandez
Morejon et German Jimenez Llera.
Le capitaine Elizardo et l'officier Alexander (dont le grade
n'est pas précisé dans le rapport) se sont présentés
dans la ferme agricole où travaillent Fernandez et
Jimenez. Les deux opposants ont été menacés
dans leurs postes de travail, et ceux de la DSE leur ont
dit qu'ils devaient abandonner leurs emplois parce que
sinon ils les mettraient à la porte.
Malgré cela, la Constitution en vigueur indique clairement
dans une de ses parties que tous les citoyens cubains ont
le droit au travail.
D'autre part, les personnes qui n'ont pas de travail (bien
que dans l'île il y ait du chômage) peuvent être
punies de plusieurs années de prison pour « danger
social », selon le Code Pénal en vigueur, et
pour cette raison des spécialistes en Droit Pénal
consultés à ce sujet ont été
d'accord pour dire que les agissements des officiers de la
DSE dans le cas de Fernandez et de Jiménez pourrait
constituer un acte d'"initiation à la délinquance",
un délit puni par les lois actuelles.
Les mêmes officiers, soit le capitaine Elizardo et
le dit Alexander, ont donné un rendez-vous trompeur
au dissident Nivaldo Diaz Castellanos.
A Diaz Castellanos ils ont dit qu'il devait se présenter
au logement privé de l'administrateur de la boulangerie
où il travaille, pour traiter d'une affaire de travail.
En arrivant à l'endroit du rendez-vous, Diaz Castellanos
a été reçu par les dits officiers de
la DSE qui ont menacé le dissident de l'expulser de
son travail.
Lorsque ceux de la police politique ont laissé Diaz
Castellanos s'en aller et que celui-ci a essayé de
retourner à son travail, on lui a indiqué que
son contrat était terminé, qu'il était
temporaire. Bien que Diaz Castellanos soit un bon travailleur
et fait très bien toutes les taches qu'on lui assigne,
il a été mis à la porte de son emploi.
L'opposant Yosbel Subi, aide plombier, est aussi menacé
constamment d'être mis à la porte de son travail
et qu'ensuite on le mettrait en prison pour danger social,
soit pour ne pas avoir d'emploi.
Les spécialistes consultés soutiennent que
ce procédé du Département de la Sûreté
de l'Etat non seulement va à l'encontre des traités
internationaux en matière de droits de l'homme, mais
aussi du Code Pénal national.
Traduction: Genevieve Tejera
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