CUBANET

4 juin, 2001



Propriétaires de rien


Lucas Garve, CPI

LA HAVANE, juin – Le logement constitue l’un des problèmes majeurs des habitants de l’Ile. Dans les grandes villes cubaines, il y a longtemps que le problème du logement s’est converti en une situation assez complexe et explosive.

A la fin des années 60 et au début des années 70, le gouvernement cubain a pris une mesure dans la même direction que beaucoup d’autres qu’il a orchestré depuis le début des années : il a accordé le titre de propriété du logement à ceux qui y habitaient.

Comme résultat, les Cubains ont obtenu par décret la propriété de leurs logements. Quelques années plus tard, a été créé l’Institut du Logement.

Ainsi le gouvernement cubain a obtenu d’un coté la réaffirmation du soutien populaire et de l’autre, il a simplement laissé aux propriétaires flambant neufs les problèmes non moindres de la construction du fond d’habitations dans des conditions nationales d’un désapprovisionnement presque total de matériel de construction.

Dans les années 80, a été promulgué un Décret-loi qui, en certaine mesure, "libéralisait" de nombreux aspects dans le secteur du logement: depuis les locations et les ventes, jusqu’à établir des coopératives de construction d’immeubles destinés au logement construits par les futures propriétaires, parmi d’autres propositions.

Cependant, seulement quelques articles en référence aux aspects bureaucratiques connurent une application réelle. Les mesures les plus "révolutionnaires" n’ont jamais été mises en pratique.

Malgré cela, il y eut un certain soulagement quant à la résolution de besoins individuels dus, surtout, à des recherches effectuées par des voies "non formelles".

Un nouveau Décret-loi de la moitié des années 90 compliquerait encore plus la situation du secteur, parce que l’objectif principal de l’instrument juridique était d’empêcher l’émigration vers la capitale du pays depuis les villes et villages de province.

Comme conséquence, un nouveau système d’inspections, mesures, approbations, résolutions, documentation, parmi d’autres questions, a échauffé l’appareil bureaucratique chargé des affaires de permutations de logements, changement d’une ou plusieurs maisons entre propriétaires ou non.

Le cas d’Alejandro est digne de quelqu’un de l’envergure du guerrier macédonien. Ce monsieur a seulement voulu abandonner le pays. Il habite depuis toujours le logement qui appartient à sa famille. Mais ses parents sont partis d’abord. Son père est décédé aux Etats-Unis il y a plusieurs années.

Aujourd’hui le problème réside dans le fait qu’Alejandro doit payer au gouvernement le logement propriété de ses parents. Et même payer pour le mort.

Différente est l’expérience vécue par Rosita, qui comme résultat de la décision de sa mère de ne pas faire de testament avant de mourir, a du payer le logement où elle habite depuis son enfance bien que ses parents en étaient propriétaires, selon la Loi. Mais elle non.

En fin de comptes, vous serez d’accord avec moi que même si l’on désire laisser quelque chose à sa descendance, vous ne laisserez jamais rien. A votre coté surveille un monstre de mille yeux, volonté omnipotente et force incomparable : l’Etat. Celui qui a créé l’illusion que vous possédez quelques biens, mais qui à n’importe quel moment peut vous entraîner dans une circonstance d’incapacité totale à se défendre.

Le mécanisme en question opère avec une efficacité sans pareil, celui-là oui, dans un pays où autant d’inefficacité accumulée désespère la plus grande partie des citoyens.

Il y a plus de 400 ans, les premiers européens arrivés à ces côtes se sont vus forcés à de longues descriptions des phénomènes qu’ils observèrent, et donc ont du inventer de nouveaux mots ou les emprunter aux langues indigènes. Au jour d’aujourd’hui, il est encore indispensable d’approfondir les causes des situations qui ne sont pas loin de l’absurde.

Traduction: Genevieve Tejera

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