CUBANET

18 juillet, 2001



Les blocs du blocus


Claudia Márquez Linares, Groupe Decoro

LA HAVANE, juillet – Que l’embargo soit la cause principale des maux qui affligent la société cubaine est l’argument le plus absurde que j’ai entendu.

Que me pardonnent les législateurs de la Loi 88 (appelée loi-bâillon) parce que je vais donner mon opinion sur un thème tabou et qui, selon cette législation socialiste, peut me coûter jusqu’à dix ans de prison.

Dans les milieux diplomatiques européens il est commun de considérer l’embargo commercial des Etats-Unis comme le principal obstacle pour la démocratisation de l’île. Egalement, du point de vue économique, ils le considèrent comme étant l'obstacle pour que la population cubaine voit son niveau de vie augmenter.

Malgré cela, il n´est pour personne un secret que l´économie centralisée est inefficace. Des facteurs externes comme une plus grande liberté pour commercer avec des pays tiers ne la libèreraient pas de maux intrinsèques comme la corruption et la bureaucratie, qui font tant de mal au décollage économique.

De plus, on doit prendre en compte que le gouvernement cubain commerce avec des pays comme Panama, le Venezuela, le Canada, la Colombie et même, selon des sources officielles, le Mexique est le premier investisseur dans l'île, et celui-ci fait partie du Traité de Libre Echange d’Amérique du Nord.

Les principaux associés commerciaux du régime en occident sont d’excellents alliés des Etats-Unis. Parmi ceux-ci le Canada, l’Espagne et la France, pour seulement en citer quelques-uns. Tout produit dont on a besoin dans l’île peut être importé de ces pays, de la même façon que dans ces marchés on peut placer les productions cubaines qui sont de qualité et à un prix adéquat.

Malgré cela, selon certaines sources, Cuba produit moins de 2 mille millions de dollars au titre d’exportations et a besoin de plus de 8 mille millions de dollars pour importer les marchandises et matières premières dont elle a besoin. En plus, personne au monde ne lui donne de crédit.

Si on levait l’embargo la contrepartie que trouveraient les entreprises américaines est l’état cubain avec ses conceptions économiques erronées. Tandis que les travailleurs recevraient leurs salaires en pesos et que l’entité employeur (l’état) s’enrichirait de plus en plus aux dépens de l’"impérialisme".

Les régimes totalitaires sont antidémocratiques par nature. Ils n’ont pas besoin d’excuses externes –s’il y en a de bien meilleures- pour justifier le contrôle absolu de toute la société.

Si l’embargo était levé les Américains du Nord pourraient visiter l’île, il y aurait plus d’échanges entre les deux peuples, mais qui peut assurer que le gouvernement cubain ne créerait pas une "loi" pour réglementer ces contacts en se retranchant derrière la prétendue protection des visiteurs. On a déjà par ici classé comme délit le rapprochement avec les étrangers sous la dénomination de "harcèlement du touriste". Le droit à Cuba est miné de lois absurdes et illégitimes !

La politique dans l’île s’assouplit comme il convient aux dirigeants au pouvoir et elle ne sera jamais conçue pour laisser libre cours à la liberté, ni en ce qui est politique ni en ce qui est économique.

L’opposition à Cuba exprime de plus en plus et avec une clarté de plus en plus grande que le principal problème est le différend gouvernement-peuple, et qu’il correspond seulement aux cubains de décider internement de leur destin.

Le thème de l’embargo a été, est et sera la musique de fond des discours et des tribunes ouvertes des samedis et, surtout, est comme une sorte de consolation pour justifier les pénuries et les privations dont a souffert, souffre et souffrira le peuple cubain.

Ce n’est pas en vain qu’une plaisanterie populaire dit que si les Etats-Unis levaient l’embargo, le lendemain apparaîtrait en première page de Granma (le journal du Parti Communiste) le titre suivant: "Nouvelle manoeuvre yankee contre Cuba".

Que personne n’en doute, cette phrase n’est pas éloignée de ce que serait la réaction officielle.

Traduction: Genevieve Tejera

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