Des chauffeurs d'autobus sont mis à
la porte pour s'être refusés à faire du travail volontaire
LA HAVANE, le 21 janvier (Luis Viño Zimerman) Trois chauffeurs
de l'entreprise de la station de la municipalité Playa ont été
renvoyés de leur emploi parce qu'ils n'ont pas accepté de faire du
« travail volontaire », ce qui veut dire gratuit.
José Mendez Cabezas (46), Juan Fallat Astorga (58) et José
Perez Perez (55), sont les noms des sans-emploi. Tous ont 30 ans ou plus
d'ancienneté.
Mendez, Fallat et Perez ne travaillaient pas depuis deux mois parce que les
véhicules que l'entreprise leur avait assignés sont en panne et il
n'y a pas de pièces de rechange. Pendant ce temps aucun des trois n'a reçu
de salaire.
L'entreprise d'omnibus urbains ne garantit pas de salaire aux chauffeurs
dont les véhicules sont arrêtés à cause de panne.
« Pour transporter les gens vers les Tribunes Ouvertes ou aux Marches
du Peuple Combattant (actes politiques du Parti Communiste) s'il y a des bus. On
trouve même des pièces de rechange « de réserve »
pour les bus, mais lorsque l'activité du gouvernement se termine on enlève
ces pièces aux véhicules et ceux-ci continuent à être
immobiles en attendant qu'on solutionne leur réparation », a révélé
un travailleur de cette branche.
Les trois chauffeurs ont été convoqués par
l'administrateur et le secrétaire du Parti Communiste de la station de
bus pour qu'ils travaillent une journée comme volontaires pour
transporter des personnes vers une Tribune Ouverte qui a eu lieu la semaine
dernière dans la municipalité de la capitale Arroyo Naranjo.
Comme les trois se sont refusés à travailler sans être
payés ils ont été mis à la rue.
« C'est un procédé immoral, puisque pendant les deux mois
où nous avons été sans travailler ni l'administration ni le
Parti Communiste ne s'étaient préoccupés pour notre
situation », a indiqué l'un des sans-emploi.
Un autre a ajouté : « Ils ne se sont pas préoccupés
pour savoir si nos enfants mangeaient ou non, si nous avions besoin d'un médicament
ou si nous ne pouvions pas couvrir nos dépenses de base ».
Et le troisième des affectés a accusé : «
Maintenant la direction de l'entreprise si elle lui convenait que nous
conduisions, et même a mis à la disposition assez de véhicules
pour transférer les personnes vers la manifestation politique. Pour cela
nous leur avons dit qu'ils en cherchent d'autres ».
L'administration a sanctionné les trois hommes avec une « séparation
définitive du poste de travail », manière avec laquelle les
bureaucrates communistes écrivent dans leurs documents qu'ils ont mis à
la porte un travailleur ».
Mendez, Fallat et Perez ont fait appel à la sanction de licenciement,
mais les organes compétents ont ratifié la punition et ont donné
comme raison : « refus de service au gouvernement et au Parti ».
Traduction: Genevieve Tejera
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