On perçoit
une chasse aux artistes plastiques cubains
LA HAVANE, le 9 février (José Antonio Fornaris, Cuba-Vérité)
Le ministre de la culture a ordonné la fermeture des studios,
ateliers et galeries particulières des artistes plastiques cubains.
La disposition, du premier février, a donné un délai de
soixante douze heures aux artistes pour qu'ils ferment leurs lieux de travail,
en les déclarant illégaux et leur interdisant la commercialisation
de leurs uvres.
La mesure a pris par surprise ces artistes puisque, comme ont indiqué
quelques-uns d'entre eux, ils paient l'impôt établit par le Bureau
National de l'Association Tributaire (ONAT).
L'ordre de fermeture de ces studios et galeries particulières laisse
sans emploi de nombreux artistes ceux qui, pour pouvoir survivre, devront vendre
leurs uvres de manière clandestine.
A la Havane, ces galeries sont en abondance. Elles étaient visitées
par des touristes étrangers, principaux acheteurs, qui avaient l'occasion
d'acquérir des uvres originales principalement de jeunes non liés
aux associations par lesquelles le gouvernement contrôle les artistes
plastiques.
Selon des sources consultées, on perçoit une chasse de ces
artistes plastiques cubains. Dans les années 80 le Ministère de
l'Intérieur a mené à bien une série d'actes répressifs
contre les artistes et les artisans qui vendaient leurs uvres dans différents
endroits du pays.
Les opérations comme « Pitirre en el alambre » et «
Adoquin » sont encore fraîches dans la mémoire des résidents
de la ville de la Havane comme un exemple du dédain du gouvernement de
Cuba pour l'uvre créatrice des artistes et leur libre
commercialisation.
Traduction: Genevieve Tejera
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