Pourquoi les
Cubains sommes-nous aussi malheureux avec le socialisme?
Pablo Pacheco Avila, CPIC
CAMAGUEY, avril Quand je lis la presse de mon pays je m'exclame
toujours : quelle vigueur pour tromper le peuple ! Mais la goutte qui fait déborder
le vase a été mise dans un article de Renato Recio, journaliste du
gouvernement qui se distingue pour lancer des insultes aux opposants et
journalistes indépendants.
« Salariés de l'Empire » - s'écrie Recio dans ses
articles contre nous.
Mais maintenant dans l'hebdomadaire « Travailleurs » Recio assure
que les Américains du nord manquent de poésie et d'amour.
Cependant, il ne mentionne pas les carences spirituelles et matérielles
qui existent aujourd'hui à Cuba.
A la différence de Recio, qui seulement peut publier ce qui semble
agréable aux oreilles du Parti Communiste, aux Etats-Unis on publie tout
genre d'information et d'opinions, même celles qui sont d'accord avec
celles de ce journaliste qui dépend du gouvernement.
Plus loin, Recio commente qu'aux Etats-Unis on se vante qu'aujourd'hui on
consomme plus que jamais, mais il n'a pas fait allusion à ce que les
Cubains n'ont presque plus rien à consommer.
Le journaliste officiel dit que des dizaines de millions de travailleurs
souffrent en Amérique du nord d'un syndrome provoqué par la
douleur émotionnelle, et ne mentionne même pas la condition
d'esclavage à laquelle a été rabaissé l'ouvrier
cubain par l'Etat Socialiste. Un travailleur cubain ne peut même pas
subvenir à ses propres besoins avec le salaire que l'Etat lui paie, et
donc, encore moins pourra-t-il subvenir aux besoins de sa famille.
Recio assure que pendant les 30 dernières années la
participation des citoyens aux manifestations politiques ou religieuses a diminué
aux Etats-Unis et qu'un travailleur sur cinq ne peut pas aller en vacances parce
qu'ils ne peuvent pas à cause des choses qu'ils ont à faire au
travail, mais il oublie de dire que l'ensemble des Cubains passent leurs
vacances chez eux que les manifestations politiques sont obligatoires, parce
celui qui n'y assiste pas est inscrit sur la liste des contre-révolutionnaires
ce qui veut dire perdre son emploi à n'importe quel moment.
En ce qui concerne les manifestations religieuses à Cuba, celles-ci
ont été pratiquement interdites. Ou bien le journaliste Recio
a-t-il oublié l'époque pendant laquelle un tableau avec l'image du
Sacré Cur de Jésus pouvait marquer la maison comme un «
foyer contre-révolutionnaire » ?
Recio ajoute que depuis la mort de John Lennon on a assassiné aux
Etats-Unis une quantité de personnes dix fois supérieure à
celle des soldats qui sont mort au Vietnam, mais il évite de parler des
Cubains morts en Angola, Ethiopie et autres endroits du monde.
Ensuite Recio se réfère à la consommation de drogues et
à l'augmentation de la population pénale. Evidemment, le
journaliste ne pourra jamais se référer à la consommation
de drogues à Cuba ni au nombre de prisons qui existent maintenant en
comparaison avec celles qu'il y avait avant 1959 parce qu'on le mettrait à
la porte de l'hebdomadaire « Travailleurs ».
Recio termine sa note en indiquant que le capitalisme conduit l'existence
humaine vers une impasse. Sur ce point il faut seulement demander au journaliste
du gouvernement : Pourquoi les Cubains sommes-nous aussi malheureux avec le
socialisme?
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone,
puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à
Internet aux citoyens cubains. CubaNet ne demande pas l'exclusivité à
ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à
condition que Cubanet soit mentionné en référence. |