CUBANET

6 Mai 1999


Les droits de l'homme à Cuba : harcelée dans ma patrie

par Aurora Garcia del Busto, avocate et journaliste indépendante

LA HAVANE, mai - Le 30 avril dernier, vers les six heures et demie du soir, ma fille Naty et moi rentrions chez nous. Les voisins de l'appartement dont le numéro est 313, qui depuis quelque temps passent leur temps à nous surveiller et à nous dire des mots offensifs, commencèrent de nouveau à nous insulter. D'abord, celle qui occupe l'appartement, de nom Esther (qui est la principale instigatrice), à haute voix et en colère, m'apostropha en disant que «je prenais des photos de la porte de chez elle ». Ce qui n'est pas vrai. Tout d'un coup la fille de cette dame, connue sous le nom de « Elita » (qui a quitté une école exclusive pour enfants d'étrangers), me menaça de m'attaquer physiquement, debout dans l'encadrement de la porte de mon appartement.

La citoyenne en question proféra ces mots : « Je vais te donner des coups, je ne vais pas savoir quand terminer" » En même temps son beau-père, nommé Luis, du même domicile, en se référant à ma personne, criait aux voisins les plus proches : « Cette femme est une racaille, elle est contre-révolutionnaire, que tous le sache ».

Au moment où je fus menacée de coups par l'agresseuse, se trouvait présente une voisine d'un autre appartement, nommée Marta, qui déclara « je n'ai pas vu que de l'appartement d'Aurora on ait pris aucune photo ».

Des situations comme celle-ci nous en souffrons ma fille et moi en occasions réitérées. Des menaces et des agressions sans le moindre respect à nos droits de l'homme. Des actes réprobateurs d'individus qui agissent appuyés par qui leur offrent et donnent des bénéfices personnels.

En 1996 nous avons été obligés à déménager pour des raisons similaires. Des problèmes qui ont affecté ma fille principalement dans son état psychique, en plus du danger dans lequel nous vivons pour le harcèlement de personnes sans scrupules

Où sont nos droits de l'homme et notre tranquillité de citoyens ? En de multiples occasions nous avons été devant les autorités de police sans que cesse la torture psychologique sous laquelle nous vivons à Cuba. Dans notre maison ou en dehors.

Je dois clarifier que pendant longtemps j'ai dénoncé les violations des droits de l'homme par l'intermédiaire de l'organisation non gouvernementale CubaNet, et la radio extérieure (les seuls moyens de diffusion auxquels je peux avoir accès). Ma manière d'agir, je la considère un devoir. Egalement j'ai travaillé sur mes expériences envers les problèmes auxquels nous faisons face dans la société dans laquelle vous vivons, et qui n'ont aucun relation avec la loi Helms-Burton ou autre législation similaire.

J'ai en plus le droit naturel à la liberté d'expression, selon la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de la O.N.U, du 10 décembre 1948.

Il n'y a pas de doute qu'ils provoquent ces agressions psychologiques avec menaces de coups, comme conséquence de mon travail comme journaliste indépendante. La persécution politique sournoise ne cesse pas.

Voyez comment non seulement ils m'ont crié racaille et contre-révolutionnaire, mais aussi comment deux heures après ces faits, un monsieur vint en personne à ma porte, il se nomme Espino, licencié du ministère de l'intérieur, et habitant de Basarrate No. 67, au coin de San Miguel (sur le trottoir opposé à l'immeuble où nous habitons), cherchant, comme quelqu'un qui se trompe, les personnes de l'appartement 313. Nous lui avons indiqué où ils étaient, et en riant avec eux, en faisant des plaisanteries à haute voix, il leur donna un grand papier écrit à la machine.

Pourquoi ce monsieur est-il venu chez moi, en demandant les personnes qu'il savait très bien avaient provoqué le problème un peu de temps auparavant ? Il est seulement venu pour le seul fait de m'intimider avec sa présence de ex-militaire puissant, qui aide ceux qui nous torturent psychologiquement, en leur écrivant une dénonciation ou peut-être en leur offrant un rapport.

Ce monsieur qui agit ainsi, selon des références dont je ne suis pas personnellement sure, vit chez lui luxueusement, et loue une partie de sa maison à des étrangers de manière illicite.

Quel sorte d'exemple offre-t-il à ses concitoyens dont les malheurs le font rire, et appuyant ceux qui orpiment, et jamais il ne leur arrive rien lorsqu'ils effectuent des ventes illicites de nourriture, par exemple.

Vu ce qui précède, je demande à l'opinion publique qu'elle tienne compte de ma situation, et surtout de celle de ma fille.


Traduction: Genevieve Tejera

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