A la veille de lan 2000 laissons de coté les rancurs
Tania Quintero, Cuba Press
LA HAVANE, le 10 décembre Les Cubains nous qui habitons à Cuba, depuis 40 ans supportons les conséquences de la haine réelle ou apparente, que pendant quatre décades a marqué les relations entre la petite île et le géant du Nord.
Lorsque à lhorizon on peut discerner des signes qui peuvent canaliser les différends dans des voies tranquilles, tout dun coup, intempestivement, la tourmente se déchaîne. Quelquefois ce sont les gouvernants cubains qui la déchaîne, dautres
fois les mandataires des Etats-Unis, et en dautres occasions les exilés cubano-américains. Chacun argumente ses raisons, et au milieu dinsultes et de diatribes, dincompréhension et de violence réciproque, nous sommes nous les Cubains les véritables
victimes de querelles interminables.
De même que les arguments donnés par les évêques cubains dans leur lettre pastorale du 8 septembre 1993, «tous à Cuba voudrions entrer dans le troisième millénaire avec une société juste, libre, prospère et fraternelle,
tous les Cubains nous voudrions que nous ne soyons pas substitués par le vide que nous laissons derrière nous mais une trace de bons souvenirs dans notre Histoire».
Est également valide le message du Pape Jean Paul II lorsquil a dit: «Les problèmes complexes peuvent être résolus par le dialogue et la solidarité au lieu de la lutte pour détruire ladversaire».
Si les Allemands se sont réunis pacifiquement, si les Palestiniens et les Israéliens sassoient à une table de conversations, si en Irlande on négocie, si lEspagne a su surpasser les antagonismes régionaux, si en Afrique du Sud on a fait échec
et mat à lapartheid, pourquoi Cubains et Américains ne peuvent-ils pas laisser de coté leurs vieux antagonismes et dialoguer de façon civilisée? Ou les gènes des personnes nées à Cuba et aux Etats-Unis ne permettent pas de parler
franchement sans soffenser et sans lever la voix? Pourquoi bien que le problème véritable ne soit pas dans la confrontation avec le voisin den face, mais dans les décisions que nous prenons les Cubains sur notre présent et futur, pendant que ce litige existe
aucune réconciliation ne sera possible.
Traduction: Genevieve Tejera
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