On refuse un
changement de mesures à un opposant aveugle incarcéré en
attente de jugement
LA HAVANE, le 20 mai (www.cubanet.org) - Maritza Calderín Columbié,
épouse de l'opposant pacifique aveugle Juan Carlos González
Leiva, détenu depuis le 4 mars 2002 à Ciego de Ávila,
explique que maître Isahin Valdivia, avocat défenseur de González,
lui a indiqué qu'une fois de plus - pour la quatrième fois - la
Procuration a refusé un changement de mesure préventive pour sa
défense de la cause numéro 66 de 2002 se trouvant au tribunal
municipal populaire de Ciego de Ávila.
L'avocat veut mettre en liberté González jusqu'au jour du
jugement parce que pense-t-il l'identité des délits supposés
ne requiert pas la prison actuelle rigoureuse à Pedernales, Holguín,
à plus de trois cent kilomètres de son domicile, où ils
le maintiennent.
Maître Valdivia a donné comme argument dans son exposé
au tribunal que la mesure de précaution de prison préventive en
ce qui est de sa durée a déjà excédé la
limite inférieure que marque la loi elle-même, et a signalé
les imputations contre l'aveugle incarcéré :
· Délit de résistance, dont la sanction comprend
un à trois ans de privation de liberté ou amende de cent à
trois cent quotas à un peso.
· Délit de désobéissance (articule 147 du
code pénal) : donne la même peine que l'antérieur, bien
que l'on puisse imposer les deux sanctions.
· Délit d'outrage (article 144-parenthese 1) : la même
chose que le délit de désobéissance.
Le défenseur de González Leiva a aussi indiqué qu'en
plus du fait que le temps de sanction préventive a été
excédé, l'inculpé est maintenu dans une cellule du Département
d'Instruction Pénale de la prison de Pedernales, dans la province de
Holguín. Isolé et dans de très mauvaises conditions de
vie, fait face à de sérieux problèmes de santé,
et est aveugle.
Le tribunal, en réponse officielle, a refusé la demande, en
alléguant que les faits commis par l'également avocat González
Leiva, maintient le statut et la connotation sociale de dangerosité.
L'avocat général du Tribunal Municipal Populaire de Ciego de
Ávila, selon l'article 278 de la loi de Procédure Pénale,
a estimé que les formalités du dossier sont complètes,
dossier en phase préparatoire numéro 28 de Ciego de Ávila,
par lequel on accuse maître Juan Carlos González Leiva des délits
de désordre public, outrage, résistance et désobéissance,
et demande six ans de privation de liberté.
González est président de la Fondation Cubaine de Droits de
l'Homme. Neuf autres membres de cette association dissidente - sept détenus
- attendent aussi un jugement, accusés des mêmes faits. cnet/12
Traduction: Genevieve Tejera
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