Les autorités
sont préoccupées par la tendance d'indépendance des paysans
de Pinar del Rio
PINAR DEL RÍO, le 10 mars (Víctor Rolando Arroyo, UPECI /
www.cubanet.org) - La direction provinciale du Parti Communiste à Pinar
del Río a exigé à l'Association Nationale des Petits
Agriculteurs (ANAP) d'augmenter son influence parmi les paysans privés
avec la création de cinquante nouvelles coopératives cette année,
a dit Roberto Machado Lara, membre du bureau provincial de l'ANAP dans une
interview par radio.
Actuellement il y a à Pinar del Río 435 coopératives liées
à l'état, qui groupent des propriétaires privés, sur
lesquelles il y a de sérieuses limitations de combustible et de pièces
de rechange. Seulement 52 % d'entre elles a un minimum d'équipement
-tracteurs, camions, moyens de labourage, systèmes d'arrosage, tout cela
donne un malaise général de production.
D'autres facteurs, comme le financement, les bas prix d'achat des récoltes,
la morosité de l'état pour payer et les lois arbitraires, font que
les paysans ne soient pas intéressés à joindre le mouvement
coopératif officiel.
S'il est vrai que la répression a empêché qu'à
Pinar del Río se développe le Mouvement Indépendant de Coopératives,
des centaines de paysans ne veulent pas faire partie de la proposition
officielle, et aujourd'hui constituent un signe d'indépendance qui ne
fait pas plaisir au parti du gouvernement local, puisque augmentent les déserteurs
parmi les membres des coopératives liées à l'état.
Dans les dernières années des années 90 le Ministère
de l'Agriculture a donné en usufruit des terres à des milliers
d'ex ouvriers agricoles qui ont fait produire de petites exploitations sur des
terres d'état, qui ont été florissantes au milieu de la désarticulation
des grandes entreprises agricoles d'état, en commençant une étape
d'améliorations qu'aujourd'hui on prétend couper à
n'importe quel prix.
Les succès modestes de ces producteurs inquiètent l'appareil
politique qui veut les contrôler, bien que pour cela les niveaux
productifs atteints baissent.
"Il n'est pour personne ici un secret la difficulté de tout le mécanisme
pro officiel de coopératives agricoles. Crées depuis des décennies,
il y a encore une non productivité, et même le membre de la coopérative
et sa famille ont faim, puisqu'on n'a pas solutionné la fourniture
alimentaire de ceux-ci", a dit le Lic. Juan Carlos Martínez, membre
du Centre d'Etudes Agricoles "Carlos Quintela", indépendant.
"Cette modalité d'indépendance paysanne n'est pas bien
vue par le régime. Ils ne sont pas préoccupés par les résultats
économiques obtenus, ils veulent le contrôle politique", a
signalé Martínez.
Traduction: Genevieve Tejera
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