Le
non-paiement des travailleurs est de plus en plus fréquent
PINAR DEL RÍO, le 27 février (Víctor Rolando Arroyo,
UPECI / www.cubanet.org) Depuis la fin de l'an 2002 les retards dans le
paiement du salaire des travailleurs sont de plus en plus fréquents ainsi
que ceux des dits stimulus en devise et se passe dans plusieurs entreprises d'état
cubaines dans la province de Pinar del Río.
Depuis le 15 février dernier approximativement 500 employés de
l'Entreprise de Tabac Sandino, dans cette même municipalité,
attendent leur salaire, qui a été retardé jusqu'au lundi 17
pour des raisons de "fin de semaine". Plus tard on a donné
d'autres excuses, parmi elles le manque de fonds monétaires.
Mais selon David Reyes Estrada, activiste du Conseil Unitaire des
Travailleurs de Cuba (CUTC), ces jours là l'entreprise de tabac a déposé
plusieurs milliers de pesos, dépôt qui était suffisant pour
faire le paiement qui n'a jamais été effectué, ce qui met
en évidence que la cause du retard n'est pas précisément le
manque de fonds.
D'autre part, dans la municipalité Consolación del Sur,
Reinaldo Hernández Camejo également activiste du CUTC a rapporté
qu'on doit six mois de paiement de stimulus en devise à des centaines de
travailleurs des usines de tabac choisies, situées dans le village de
Puerta de Golpe, où le secteur le plus affecté sont les femmes,
qui en nombre majoritaire y travaillent.
La justification de la morosité du paiement, selon l'entreprise de
tabac, se trouve dans le fait qu'on n'a pas encore commercialisé le tabac
de la récolte passée et l'entreprise manque de devises pour solder
ses dettes.
Mais si cela était peu, il est difficile de comprendre pourquoi ne reçoivent
pas de paiement les centaines de pêcheurs de langoustes dans le port méridional
de La Coloma, où on leur doit plus de trois mois du salaire
indispensable. A La Coloma ne fonctionne pas la ruse de la non-vente, parce que
le crustacé constitue la source principale d'exportation du Ministère
de l'Industrie de Pêche, avec 100 millions de dollars par an.
Selon monsieur Eliosbel Garriga Cabrera, la situation dans le village est
critique, puisque de nombreuses personnes souffrent encore de plusieurs pénuries
ayant comme origine les dommages que leur a occasionné le passage sur ce
territoire du cyclone Lili en octobre dernier.
Traduction: Genevieve Tejera
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