"Si
quelque chose se passe à Cuba nous allons être tués tous
ensemble", dit un haut officier
LA HAVANE, le 9 avril (Ernesto Roque / www.cubanet.org) Dans une
lettre datée du 2 avril dernier, le prisonnier politique Orlando Zapata
Tamayo a fait savoir les mauvais traitements des geôliers de la prison de
Quivicán.
Le prisonnier de conscience Zapata raconte une visite faite dans sa cellule
par le colonel Benito Alfonso, chef des Geôles et Prisons dans la province
La Havane.
"Mois j'étais couché", signale Zapata dans sa
lettre, "et l'officier a crié 'En garde !'. Comme je ne me suis pas
levé sur son ordre, il n'a demandé pourquoi je n'obéissais
pas à ses ordres. 'Je suis un prisonnier politique lui ai-je dit
et je ne reconnais pas la police politique interne, et jamais je ne participerai
au Plan Rééducatif'.
Quand le haut officier dit que Zapata était un contre-révolutionnaire,
celui-ci lui répondit que l'adjectif de "contre-révolutionnaire"
pouvait seulement s'applique à ceux qui "enlevaient la culture de
droit d'un peuple pour lequel nous luttons".
Avant de s'en aller, le colonel lui dit : "Si quelque chose se passe à
Cuba nous allons tous être tués", et Zapata lui répondit
: "Mourir pour la patrie c'est vivre. Vive les droits de l'homme".
Orlando Zapata Tamayo a été l'une des personnes qui ont jeûné
avec Martha Beatriz Roque Cabello, Félix Bonne Carcassés, René
Gómez Manzano, Nelson Molinet et Nelson Aguiar et ont été
expulsés de la Fondation Jesús Yanes Pelletier le 20 mars.
Orlando Zapata et Martha Beatriz Roque ont été arrêtés.
Zapata a été conduit au siège de la Sûreté de
l'Etat et ensuite transféré à la prison de Quivicán.
Zapata avait été arrêté le 6 décembre avec
le docteur Oscar Elías Biscet et mis en liberté pendant les
premiers jours de mars.
Traduction: Genevieve Tejera
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