Le nombre de
journalistes arrêtés est de 27
LA HAVANE, le 27 mars (Ernesto Roque / www.cubanet.org) Le lundi 24,
quand de nombreuses personnes pensaient que la vague de détentions contre
les dissidents, bibliothécaires et journalistes indépendants avait
cessé, a eu lieu l'arrestation du journaliste Normando Hernández,
directeur du Collège de Journalistes Indépendants de Camagüey.
"Deux gendarmes politiques se sont présentés dans notre
logement", a déclaré par téléphone l'épouse
du communicateur, Yarahy Reyes Marin, "dimanche dernier dans l'après-midi
et ont laissé une convocation officielle pour que mon époux se présente
le lendemain au siège de la police politique".
Les officiers, selon madame Reyes, se sont identifiés comme Puig et
William Perry, qui ont démenti une rumeur que s'ils trouvaient Normando
dans la rue ils tireraient.
"Par contre ce que j'ai pu voir", a ajouté l'épouse
de Normando, "a été la recherche de mon époux effectuée
par des chiens du Département de Technique Canine du Ministère de
l'Intérieur et que sa photo se trouvait dans les mains de plusieurs
agents de ce corps militaire et de la police nationale spécialisée".
Comme on a pu savoir, des personnes non identifiées ont fait courir
dans le village la rumeur que Normando était un "terroriste".
Hernández a été arrêté chez lui lundi devant
son épouse et sa fille qui a seulement un an, peu d'heures après
la recherche.
"Ils ont emporté même le permis de sortie du pays donné
par le gouvernement quand il autorise une personne à abandonner le pays",
a ajouté madame Reyes. "Les documents de sortie ont été
confisqués par les autorités; nous étions dans l'attente
d'abandonner le territoire national, puisque nous avions la qualité de réfugiés
politiques. Maintenant nous nous considérons captifs dans notre propre
pays".
D'autre part, l'épouse de l'écrivain et journaliste Manuel Vázquez
Portal, a déclaré à ce reporter la confiscation des
documents pour voyager aux USA par les autorités militaires cubaines.
"Quand Gabriel, notre fils, a demandé à ses parents
pourquoi les gendarmes de la police politique confisquaient les documents de
voyage, Vázquez, avec une voix paternelle, a dit à son fils : 'Il
n'est pas important qu'ils les emportent, fils, nous ne pouvons plus les
utiliser", a declaré Yolanda, l'épouse du journaliste avec
les larmes aux yeux.
Traduction: Genevieve Tejera
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