Les procès
très sommaires sont terminés en attendant la sentence
LA HAVANE, le 3 avril (Rafaela Bequer, UPECI / www.cubanet.org) Avec
un grand déploiement policier et de fausses informations données à
la population ont eu lieu ce jeudi les procès extrêmement sommaires
envers plusieurs personnes détenues pendant la violente vague répressive
lancée par le gouvernement le 18 mars.
Les requêtes du ministère public contre Martha Beatriz Roque
Cabello (prison à perpétuité), Nelson Aguiar (12 ans),
Nelson Molinet (20 ans) et Adolfo Fernández Saínz (15 ans) ont été
confirmées et le procès, qui a duré depuis 10 heures du
matin jusqu'à cinq heures de l'après-midi passées, a été
terminé en attente de la sentence.
Contre les opposants pacifiques on n'a pas présenté d'autre évidence
que les photos de visites faites par les accusés à la résidence
du chef du Bureau d'Intérêts des Etats-Unis à La Havane,
James Cason, bien qu'ils aient été accusés d'être des
"salariés de l'empire" et d'appartenir à des "groupuscules
contre-révolutionnaires".
"Ce fut une grande pièce de théâtre montée
depuis quelque temps", a indiqué Julia Núñez, épouse
d'Adolfo Fernández Saínz.
Le jugement fait dans la ville d'Artemisa contre le journaliste indépendant
José Ubaldo Izquierdo, du Groupe de Travail Decoro, pour qui le
procurateur a demandé 20 ans de prison, Miguel Galbán, également
journaliste, avec une requête du procurateur de prison à perpétuité
et l'opposant pacifique Hector Raúl Valle, qui fait face à une
requête de 15 ans, a duré plus de dix heures.
Plus de cent agents de la police et de la Sûreté de l'Etat ont
entouré le bâtiment dans lequel a eu lieu le procès, pour éviter
des manifestations de la dissidence pour soutenir les personnes jugées,
et toute la circulation a été déviée. A la
population on a indiqué qu'il s'agissait d'un jugement contre les
assassins de cinq résidents de la zone, fait qui a ébranlé
les habitants il y a quelques mois.
La salle se trouvait pleine de militants du Parti Communiste et d'agents de
la Sûreté de l'Etat
Pendant ces deux procès les autorités ont présenté
des agents secrets qui ont été pendant des mois près des
victimes de la répression. Parce que les activités des accusés
étaient publiques, les témoins de la Sûreté de l'Etat
n'ont pas pu les inculper de délits qui méritent des requêtes
aussi élevées de la part du procureur.
Traduction: Genevieve Tejera
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