Trois étudiants
sont expulsés de lUniversité pour avoir signé le Projet
Varela
LA HAVANE, le 20 novembre (Miriam Leiva / www.cubanet.org) – Trois étudiants
ont été expulsés de l'Université de Camagüey
pour signer le Projet Varela, une pétition de référendum
basée sur la Constitution cubaine en vigueur, a informé un
porte-parole du Comité de Gestion du projet en question.
Les expulsés se nomment Roger Rubio Lima, qui faisait la seconde année
de la spécialité des Arts Plastiques à l'Institut Supérieur
Pédagogique "José Martí", Joan Columbié
Rodríguez et Harold Cepero Escalante, tous les deux en quatrième
année de Médecine Vétérinaire.
Rubio a été expulsé le 26 septembre, tandis que Columbié
et Cepero ont été mis dehors le 13 novembre. Tous ont été
mis dehors dans des grandes réunions où ont participé les
plus importantes autorités du professorat, ainsi que des représentants
du Parti Communiste de Cuba, de l'Union de Jeunes Communistes et de la Fédération
des Etudiants Universitaires.
Le 12 novembre un groupe de 17 étudiants, parmi eux les trois qui ont
été expulsés le lendemain, ont donné une lettre dans
laquelle ils suggéraient à la direction de l'Université de
Camagüey qu'avant d'émettre un jugement précipité ils
soumettent au débat public le Projet Varela, pour qu'il soit connu des
professeurs et des élèves et décident s'il s'agit d'une pétition
juste des citoyens ou si cela va à l'encontre du sentiment démocrate
des Cubains.
De plus, les signataires du document ont indiqué dans celui-ci que
selon le Code Pénal en vigueur on condamne ceux qui font obstacle à
un droit établi dans la Constitution du pays.
Pour sa part, Yamilet Cruz, étudiant de quatrième année
de Droit, qui dans une de ces réunions a demandé qu'on lui
explique la procédure utilisée avec les personnes expulsées
et a suggéré la publication du Projet Varela, a été
convoquée le 18 novembre par les mêmes fonctionnaires qui ont
expulsé Rubio, Columbié et Cepero, mais jusqu'à présent
on ne sait pas quelle mesure punitive lui sera appliquée.
D'autres actions de répression contre des cubains qui ont souscrit le
Projet Varela, ou sont en relation avec eux, ont été rapportées
depuis d'autres provinces.
Yanislady Gómez Llanes, diplômée en Géographie à
l'Institut Supérieur Félix Varela de la province de Villa Clara, a
vu la remise de son diplôme universitaire suspendue parce qu'elle est mariée
avec un activiste qui a signé le Projet Varela. Ce harcèlement a été
confirmé par le créateur de cette proposition, Oswaldo Payá
Sardiñas.
Comme le Projet Varela est basé sur quelques principes établis
dans la Constitution cubaine en vigueur, le gouvernement n'a pas appliqué
de mesures répressives de grande rigueur parce qu'il ne peut pas trouver
d'illégalité dans la procédure.
Traduction: Genevieve Tejera
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