CUBANET

19 septembre, 2001



Héros de l’économie souterraine


Ramón Díaz-Marzo / CubaNet

LA HAVANE, septembre – Mercredi dernier 5 septembre la télé cubaine, indirectement, a donné les renseignements nécessaires pour savoir qu’à La Havane habitent deux personnes qui méritent d’être décorées et non pas jugées.

Il s’agit de Monsieur Fidel Corrales et son épouse, Madame Ildelisa Pino qui, en surmontant un système économique asphyxiant et plus endommageant que l’embargo yankee, ont démontré que les Cubains avec la liberté (s’ils l’avaient) sortiraient le pays du pétrin économique dans lequel il se trouve.

Le reportage préparé par la télévision cubaine a été tendancieux et, par la façon dont on a énuméré les succès économiques de monsieur Fidel et de son épouse Ildelisa, on aurait dit l’histoire de deux criminels.

La manipulation de l’information était sous la responsabilité de deux présentateurs. Le premier a commencé à parler de l’emmagasinage, de l’acquisition et de la fourniture de productions semi-élaborées de chaussures qui ensuite étaient distribuées vers plusieurs points de vente de la capitale. Ensuite ils ont parlé de ce que ce couple honnête de travailleurs cubains menaient une vie somptueuse, entourée de luxe. Qu’ils avaient construit des logements pour chacun d’entre eux, pour lesquels ils avaient payé des constructeurs. Qu’ils avaient sous leurs ordres des cordonniers, des gouvernantes d’enfants, des serviteurs et un chauffeur particulier. Et que devant les autorités, lorsqu’ils ont été arrêtés, ils n’ont pas pu justifier l’origine légale de leurs entrées monétaires importantes.

Le second présentateur fut le toréador matador, lorsqu’il fit l’attaque finale en déclarent qu’on avait confisqué à Fidel Corrales Corrales et à son épouse Madame Ildelisa Pino Alfonso quatre autos et trois motos, un demi-million de pesos cubains, plusieurs comptes bancaires, un ordinateur Pentium, 26 boites de gallons de colle pour chaussures, 15 rouleaux de vinyle de 113 mètres chacun, 247 paires de formes pour chaussures, des dizaines de cônes de fil. Ne croyez-vous pas, lecteurs d’Internet, que si ce couple de cubains en est arrivé à tout ce qui est cité plus haut sans avoir du tuer personne comme dans les films de la Mafia, nous sommes devant deux entrepreneurs honnêtes et à succès qui avaient créé des sources d’emploi sûrement mieux payés que ce que l’état a l’habitude de payer à ses salariés depuis plus de quatre décennies ?

Selon le deuxième présentateur de la télé cubaine, Fidel Corrales et son épouse Ildelisa Pino commercialisaient et faisaient la promotion des produits fabriqués par eux dans six endroits de la capitale, sans avoir de licence comme travailleurs pour leur propre compte. Et ces points de vente du marché industriel artisanal sont : le magasin "El Cañonazo" de la municipalité Cotorro, "La Marquesita" de Santiago de Las Vegas dans la municipalité Boyeros, la Foire "La Palma" dans la municipalité de San Miguel del Padrón, la Foire de la rue 51 et 194 dans la municipalité La Lisa, et le magasin "La Amistad" dans la municipalité de Marianao, dans cet établissement on a confisqué à une travailleuse de celui-ci 1.121 paires de chaussures de genres différents, valorisées à 206,050 pour la vente de 2.958 paires de chaussures.

Et le second présentateur de la télé cubaine continua en disant que le patrimoine du chausseur Fidel Corrales et de son épouse se monte à 4 millions 78.761 pesos en monnaie nationale, et 22.300 dollars. Malgré cela, le journaliste s’est contredit en affirmant que pendant ce temps, auprès de la ONAT, Fidel Corrales avait seulement présenté comme déclaration de revenus 165.137 pesos en monnaie nationale et 300 dollars d’un envoi de l’extérieur. Et nous nous demandons : si Fidel Corrales n’était pas accrédité comme travailleur pour son propre compte, comment est-il possible qu’il ait déclaré à l’état ses revenus ?

En réalité, ces héros du travail ont violé de nombreuses dispositions légales de l’Etat Socialiste Cubain pour faire ce qu’ils ont fait. Mais précisément beaucoup des normes juridiques de l’Etat Socialiste Cubain sont conçues pour que les nationaux eux-mêmes ne puissent jamais se développer comme propriétaires; ce qui n’est pas le cas avec les étrangers qui disposant de capital établit une affaire avec l’Etat cubain.

La clef de l’insoluble problème cubain se trouve précisément dans l’absence de propriété privée. Le jour où l’Etat cubain permettra aux Cubains d’être propriétaires de leurs propres biens, beaucoup des problèmes qu’on attribue maintenant au blocus yankee trouveront une solution.

Traduction: Genevieve Tejera

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