CUBANET

19 septembre, 2001



Ce n'est pas la faute du peuple


Jesús García Leiva / CubaNet

LA HAVANE, septembre – Sans compétence pour faire n'importe quelle démarche administrative pour satisfaire les nécessités vitales du peuple cubain, le gouvernement de Fidel Castro essaie par tous les moyens de dévier l'attention populaire vers un autre côté, et pour cela, face aux plaintes croissantes, il accuse les entreprises d'état comme si celles-ci étaient des entités autonomes.

Il est déjà coutumier que dans les assemblées du Pouvoir Populaire les délégués des circonscriptions invitent les directeurs des différentes entreprises pour que les habitants déchargent leur mécontentement pour ainsi blanchir de toute responsabilité l'image du gouvernement.

Nous les Cubains savons bien qu'une telle autonomie n'existe pas, et que l'exécution inefficace des fonctions de ces entreprises se doit principalement à la centralisation du pouvoir exercé par le gouvernement, qui laisse sans participation réelle les directeurs de ces entités, qui doivent être régies par des directives générales tracées par le gouvernement, dans la plupart des cas en ne connaissant pas ses caractéristiques particulières.

Maintenant, ils nous font lutter de nouveau entre nous. Des thèmes comme la possession d'antennes paraboliques, la concession du service téléphonique et l'occupation illégale de logements, parmi autres, ont donné lieu à des scènes où des "organisations de masse" (pro-gouvernementales) comme les CDR et la FMC ont été impliquées pour promouvoir la discorde parmi les citoyens, lorsqu'en réalité ceux qui devraient s'occuper de ces sujets sont le Ministère des Communications, l'Entreprise de Télécommunications de Cuba S.A. et la Direction Municipale du Logement de chaque localité.

D'autres sujets comme la prolifération des micro-décharges dans les villes du pays ou l'achat illégal de produits n'échappent pas à l'amalgame de situations inhérentes au gouvernement de l'île, mais en accusent aussi les citoyens.

Malgré cela, on sait que les services communaux sont un désastre : le ramassage des ordures peut être en retard de plusieurs jours, de semaines, sans que les fonctionnaires ne se préoccupent des conséquences directes pour la santé des citoyens. Comme il arrive couramment, il faut attendre qu'il y ait des épidémies de leptospirose, de dengue ou de n'importe quelle autre maladie qui pourrait être évitée pour qu'apparaissent les camions et le personnel chargé de maintenir la salubrité.

Devant l'incapacité du gouvernement au sujet du ramassage des ordures, la population a essayé de trouver une solution au problème, dans une certaine mesure, en entassant les ordures dans certains endroits. Il y eut une époque pendant laquelle ce procédé a été exhorté par le gouvernement lui-même, qui l'a appelé "plan vieilleries", mais cela arrive maintenant de façon spontanée. Malgré cela, on continue à accuser les citoyens de ce qu'il y ait de la saleté dans n'importe quel coin du pays.

Il est aussi immoral d'accuser la population d'acheter des aliments et autres produits de base sur le marché illégal ou marché noir, alors que le gouvernement ne peut pas garantir ceux-ci dans les magasins d'état attribués par zone de résidence aux Cubains.

Les enfants de plus de sept ans et aussi les adultes on besoin de boire du lait, de manger du pain, de la viande rouge et blanche. La population en général a besoin d'acquérir des médicaments, de réparer ses maisons pour ne pas finir dans des hébergements populaires desquels on ne sort jamais, a besoin d'acheter des appareils électroménagers dont l'acquisition est impossible. Enfin, nous avons besoin de vivre.

Malgré cela, il y a de moins en moins de produits que l'on peut acheter en monnaie nationale et à des prix abordables pour le salaire moyen mensuel du travailleur cubain : 249 pesos. Il y a de plus en plus de magasins en dollars remplis de produits dont les prix ne sont pas abordables pour le citoyen commun.

Pour cette raison, l'option à portée du Cubain est le marché noir. Le peuple ne va pas y renoncer. Comme indique le marxisme, l'homme pense comme il vit, pas à l'envers. Ne vous attendez pas à ce que les gens se résignent à la misère, cela serait utopique. Demander la résignation au Cubain est un acte criminel.

Traduction: Genevieve Tejera

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