Mouvement
Syndical Independent de Cuba
De Palma del
Perro à Durban: les autres palestiniens
Víctor Domínguez, Lux Info Press
LA HAVANE, septembre Naître à Palma del Perro, région
montagneuse de la province la plus orientale de Cuba, est une mauvaise étiquette.
Vivre à San Pablo de Yao, Imías, Cauto la Yaya, ou dans nimporte
quelle zone rurale de lorient du pays, est un signe évident dinfériorité
dans lapprentissage et la coexistence civilisée. Etre bayamais ou
santiagais dans la ville de La Havane, cest se déclarer un délinquant
en puissance.
Peu importe si tu es président par tes mérites du chapitre
cubain de lAcadémie de la Langue Espagnole, tu parles mal parce que
tu es dOrient. Cela ne vaut rien que tu sois un écrivain de
prestige, ou musicien, scientifique, sportif, que tu apportes de grands achèvements
au prestige national, si tu es dOrient.
Jamais on te considérera pour être cosmonaute, travailleur
communal, de la construction ou de lagriculture, si tu es venu de lintérieur
du pays. Et nessaie même pas ensuite dêtre noir,
oriental, puisque le rejet sera impitoyable.
Régionalisme ou canaillerie ? Pouvoir ou frustration ?
Ignorance ou stupidité?
Ces concepts régionalistes et de supériorité "ethnique"
supposée on appelle péjorativement les orientaux "palestiniens"-
sont la démonstration dun mal génétique du cubain
moyen, et dune politique sociale, qui consistent à se défaire
de ses échecs en culpabilisant les autres, quils soient cubains ou étrangers.
Il ny a pas de transport à La Havane, ni deau, ni de
maisons, ni de nourriture ? Cest à cause de la vague dorientaux
qui inonde la capitale. La délinquance augmente, ainsi que la déviation
des ressources, la prostitution et les sorties illégales du pays ? Cest
la faute des orientaux.
Le gouvernement, comme Ponce Pilate, se lave les mains. Et pas seulement
cela. Il ordonne le décret Loi 217 qui impose lexil vers son lieu dorigine
lOrient- à tout citoyen qui na pas le permis? de résidence
dans la capitale de son pays ?
Loriental cubain sest converti dans le corbeau de la fable : il
est la cause de toutes les fautes et désastres dun gouvernement
inefficace et manipulateur.
Le peuple le plus cultivé de lunivers, le plus solidaire, ne
sait pas ou fait croire quil ne sait pas quêtre originaire dune
région déterminée de Cuba nimplique pas de différences
morphologiques ni de comportement avec ceux qui sont nés dans dautres
zones du pays, et ne comprend pas non plus que si aujourdhui il y a un
exode massif vers la capitale cela est du à lincapacité du
gouvernement de créer des emplois stables et suffisants dans les divers
territoires de lîle.
Ces manifestations dintolérance, augmentées à
partir de la crise qui a dévasté léconomie et les
valeurs morales des habitants du pays, ont créé des situations
honteuses dans les endroits publics de lîle, et même sils
nont pas reçu le soutien des moyens de communication nationaux, ils
nont pas non plus reçu le rejet de ceux-ci, et même un clin dil
de complicité dans leurs programmes et les textes publiés par eux.
Il suffit de suivre nimporte quel feuilleton cubain ou programme de télévision
pour capter le message invisible contre la présence des orientaux à
La Havane.
Si un vieillard perd son logement, ce nest pas à cause des lois
draconiennes imposées par la révolution, cest parce quil
a accueilli en son sein un oriental. Si un taudis est insupportable, cest
parce quil sy est mis une famille qui est venue de Guantánamo,
las Tunas ou Holguín. Si lun des personnages protagonistes dun
film comme "Ne pas écouter" décide de rentrer à
son lieu dorigine -Bayamo- cest parce quà La Havane il
ne reste rien à voler, "puisque tout a tourné mal pour lui".
Dautre part, la presse écrite, avec son rôle douteux dimpartialité,
publie seulement des photos de délinquants orientaux, qui par hasard sont
illégaux dans la capitale, tandis quelle interview des "saints
havanais" lorsquils rendent un sac avec 3 mille ou 4 mille dollars
laissés par un touriste étranger sur la table dun
restaurant.
De la même façon, entendre plus de 50 mille supporters du
base-ball crier "palestiniens" aux joueurs orientaux, leur dire "tunturunto"
semblable à Yankees go home- tandis quavait lieu le
championnat national, est un exemple du rejet de ses semblables, comme exorcisme
contre la peur viscérale de canaliser ses frustrations contre les autorités
du pays.
La guerre dusure déclarée entre les havanais et les
orientaux, soi-disant parce que les uns disent frutabomba et les
autres papaya au même fruit, ceux de la capitale chancletas
et ceux de lOrient cutara pour les sandales, ou pour la
rivalité existante entre les sportifs des deux provinces, se terminera
seulement lorsquon cessera de se laisser manipuler par les données
officielles malintentionnées, et que suniront leurs milliers de
plaintes et de souhaits dans une croisade solidaire qui les confronte à
ceux qui en réalité les marginalisent et les excitent comment des
chiens, les uns contre les autres, pour satisfaire les intérêts
personnels et sauvegarder limage des leaders du gouvernement du pays.
Cette situation dintolérance publique qui pourrit lîle,
il est évident quelle na pas été présentée
par la délégation cubaine à lévènement
contre toute forme de discrimination, dont le siège est à Durban,
où paradoxalement elle a été défendre les intérêts
et lintégrité des autres palestiniens.
LUX INFO-PRESS Agence Cubaine Indépendante
dInformation et de Presse 2174 N.W. 24 th Court Miami Floride 33142
Traduction: Genevieve Tejera
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