La crise économique
cubaine s’accentue
LA HAVANE, le 25 octobre (Regina del Sol et Alejandro Hernández, AIDH
/ CubaNet - CubaNet) – Le désapprovisionnement des produits dans les
magasins qui vendent en dollars, l’augmentation du prix du dollar américain
dans les Bureaux de Change, la fermeture d’hôtels et la réduction
de personnel dans les établissements liés à l’activité
touristique, sont des signes évidents de l’aggravation, si cela est
encore possible, de la crise économique qui affecte Cuba depuis plusieurs
années.
Des produits comme le riz et la sauce tomate, commencent à manquer
dans les chaînes de magasins qui vendent leurs produits en devises, en
particulier à Ciego de Avila, comme a informé notre source dans
cette ville. Aujourd’hui il n’y avait de sauce tomate dans aucun des
magasins de cette ville.
Pendant ce temps, dans la capitale nous avons pu vérifier l’absence
de pâte dentifrice dans les magasins de San Lázaro et Infanta, Maisí
et el Mercado de 70 (qui dessert les diplomates étrangers). Seulement
dans le Centre Commercial de 5ta et 42 le produit existait, en très
petite quantité et avec un inventaire zéro dans les entrepôts
selon une employée de l’établissement.
D’autre part le riz, aussi bien celui qui est importé que celui
de production nationale, commence à manquer et la stabilité de son
offre est précaire. Quelques citoyens spéculent "qu’on
allait ramasser tout le riz pour faire une réserve de temps de guerre".
En relation avec le prix du dollar, juste après les attaques
terroristes du 11 septembre et les évènements internationaux qui
ont suivi, celui-ci a commencé à augmenter de valeur de 20 pesos
jusqu’à atteindre 26 pesos. On apprécie une hausse stable, et
quelques spécialistes prévoient que pour le mois de novembre
prochain il passera au-dessus de la barre des 30 pesos.
Selon les déclarations données par le ministre du Tourisme, près
de 10 % des hôtels de Cuba sont fermés, ce qui représente un
tiers du total des chambres commercialisées par le tourisme cubain. D’autre
part, le niveau d’occupation des hôtels toujours en fonctionnement
est extrêmement bas, et bien qu’on dise qu’en décembre il
y aura une augmentation, la réalité est que chaque jour il y a
moins de touristes. Les plus affectés par cette situation sont les
travailleurs. Des milliers d’entre eux ont été renvoyés
chez eux avec 60 % de leur salaire (seulement en monnaie nationale) et 0 % des
devises qu’ils recevaient comme pourboire.
Les réductions de personnel dans des centres liés à l’activité
touristique sont un fait. Hier on a communiqué aux travailleurs de la cafétéria
"El Rápido", située à Infanta au coin de San
Rafael, municipalité de Centre Havane, que le personnel serait réduit.
Plusieurs des employées affectées avaient les larmes aux yeux et
ont indiqué qu’elles ne s’étaient jamais senties aussi
peu protégées et aussi abandonnées.
Avec la baisse sensible du tourisme on trouve aussi la fermeture du centre d’espionnage
de Lourdes, pour lequel Cuba recevait annuellement deux cent millions de dollars
(aux prix actuels, l’équivalent de 1 million de tonnes de sucre
environ). Ces évènements ont fait que le gouvernement commence à
faire des ajustements et des réductions qui comme toujours retomberont
sur le dos du peuple.
Traduction: Genevieve Tejera
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