Un Cubain se
suicide pour ne pas aller en prison après avoir acheté de la
viande de buf
LA HAVANE, le 23 novembre (Fara Armenteros, UPECI / CubaNet) - Rafael Gutiérrez
Delgado, 41 ans, s'est suicidé pour ne pas être arrêté
par des agents de police qui l'avaient surpris tandis qu'il faisait cuire de la
viande de buf dans son logement à Campechuela, province de Granma.
L'homme a avalé un produit chimique utilisé pour combattre les
maladies qui attaquent certaines cultures. Il est mort sur le coup.
"Je ne sais pas comment qualifier ce qui est arrivé... pourquoi
le fait de manger de la viande a coûté la vie à mon frère
?" - a déclaré José Gutiérrez Delgado, frère
du décédé.
Selon la note du reporter de l'UPECI, Leonardo Cancio Díaz, Rafael
faisait cuire de la viande dans une casserole lorsque les auxiliaires de la
Police Nationale Révolutionnaire (PNR) surnommés Marciano et
Cotitis ont fait irruption à son domicile et lui ont dit qu'il était
arrêté pour avoir de la viande de buf en sa possession.
Selon le rapport de Cancio, Rafael s'est limité à dire : "Moi
je ne vais pas en prison, vous voulez me donner de nombreuses années".
Immédiatement il a bu la bouteille qui contenait le produit chimique et
est mort.
"Jamais nous ne pourrons oublier ce fait. Nous savons bien de qui c'est
la faute", a déclaré une voisine consultée.
A Cuba la consommation de viande de buf est limitée par le
carnet de rationnement. Sur le code pénal est indiqué comme délit
non seulement le sacrifice de bétail, mais aussi son acquisition.
Dans les magasins en dollars on peut acheter de la viande de buf. Avec
le carnet de rationnement on en vend à la population deux ou trois fois
par an au taux d'une demi-livre par tête.
Sur le marché illégal ou marché noir on vend de la
viande de buf en pesos cubains. Le vol et le sacrifice illégal du bétail
n'ont pas pu être arrêtés par le Ministère de l'Intérieur,
malgré les condamnations sévères imposées à
ceux qui sont surpris dans des faits de ce genre.
La phrase "Ils te donnent plus d'années de prison pour tuer une
vache pour tuer un être humain" est souvent entendue dans les rues de
la capitale cubaine.
Traduction: Genevieve Tejera
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