Hospitalisation
suspecte d’un prisonnier politique qui n’est pas malade
LA HAVANE, le 16 novembre (Reinaldo Cosano Alén / CubaNet) – L’hospitalisation
sans nécessité du prisonnier politique Lázaro Constantín
Durán faite par les autorités pénitentiaires a éveillé
la suspicion de ses proches et des dissidents.
"Mon fils, Lázaro Constantín Durán, m’a dit :
'Mais je ne suis pas malade, pourquoi m’ont-ils mis dans cet hôpital
? Je n’ai pas non plus demandé d’aller voir le médecin.
Je crois que c’est une manœuvre pour nuire à ma santé
mentale'", a indiqué Noris Durán, mère du reclus.
Madame Durán a pu voir son fils il y a quelques jours à l’hôpital
militaire Carlos J. Finlay, situé dans la municipalité havanaise
Marianao, où ils ont hospitalisé Constantín Durán.
Selon la source, ce prisonnier politique sera depuis trois ans en prison le
10 décembre prochain : "Ils l’ont arreté un 10 decembre,
mais en 1998, dans le parc Butari, dans le quartier de Lawton, quand il a
commencé à lire publiquement les principes contenus dans la
Declaration Universelle des Droits de l’Homme".
Lázaro Constantín Durán a été condamné
à quatre ans de prison parce que le tribunal a jugé que l’accusation
de la police politique était valide, selon laquelle lire ce document des
Nations Unies a fait de Constantín Durán un citoyen "dangereux"
pour la société.
Ce qui est suspect dans cette hospitalisation du prisonnier dans l’hôpital
militaire c’est que d’autres prisonniers demandent qu’on leur
donne des soins médicaux et on le leur refuse.
Constantín Durán, jusqu’au moment où il a été
hospitalisé, purgeait sa peine dans la prison Valle Grande, située
dans la capitale du pays.
L’usage de la médecine pour maltraiter les reclus est une
pratique fréquente des autorités pénales cubaines.
Traduction: Genevieve Tejera
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