Irrégularités
à la Douane de lAéroport International José Martí
Lic. Alejandro Hernández, Coordinatrice Ouvrière Cubaine.
LA HAVANE, mai Pendant le Congrès de la CTC qui a pris fin récemment,
les dirigeants officiels ont insisté plus d'une fois sur ce qu'ils
appellent le "revenu invisible" que reçoivent les travailleurs
cubains, en essayant de détourner l'attention du salaire de misère
de 10 USD que reçoit en moyenne la clase ouvrière du pays.
Dans la pratique, ce revenu invisible se traduit en :
· Renforcement alimentaire :
Dans quelques réfectoires ouvriers cubains on a autorisé
l'achat (limité) de quelques produits en dollars pour améliorer
l'alimentation des travailleurs. Les données correspondant à un
petit centre de travail sont les suivantes : pour un réfectoire de 35
travailleurs on attribue un budget de 500 USD, c'est à dire, annuellement
correspond à chaque travailleur autour de 14 USD pour renforcer son
alimentation. Il est triste de voir dans ces réfectoires nos travailleurs
économisant leur ration de poulet (lorsqu'on leur en offre
sporadiquement) pour l'emporter pour leurs fils ou quelque membre de leur
famille malade qui sans cela ne mangerait de la viande qu'en la payant très
cher.
· Vêtements et chaussures :
Dans quelques centres on vend aux travailleurs un module de vêtements
(pantalon et chemise) et une paire de chaussures, dont le prix approximatif est
autour de 90 pesos cubains. Cette grande générosité du
gouvernement arrive une fois par an et n'atteint pas tous les travailleurs.
· Module de toilette personnelle :
Celui-ci consiste, dans la plus grande partie des cas, en un sac mensuel qui
contient une savonnette, un savon de lessive et dans quelques cas spécifiques
du détergent, un déodorant et un shampoing.
· Stimulant en devises :
Un secteur très réduit des travailleurs cubains reçoit
un pourcentage infime de son salaire en pesos convertibles, soit avec des cartes
magnétiques, ou des systèmes de points ou des pesos convertibles
eux-mêmes. Les conditions pour pouvoir obtenir ce "stimulant"
sont inhumaines, si une mère travailleuse a un jour d'absence, même
si c'est pour la maladie de son enfant, elle perd le droit à ce paiement
en pesos convertibles. Dans de nombreux cas, de la même façon que
le faisaient les colons au début du siècle passé, les
achats peuvent se faire seulement dans les magasins mêmes de l'entreprise.
Si ceux-ci sont les revenus invisibles que fournit le socialisme,
incroyablement nous devrions en arriver à la conclusion que les
esclavagistes du XIXe siècles furent les premiers socialistes de Cuba, même
si ceux-ci :
· Nourrissaient les esclaves. · Leur donnaient des vêtements.
· Garantissaient la toilette personnelle et · Leur donnaient
gratuitement des soins médicaux.
Traduction: Genevieve Tejera
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